1. Moquerie


    Datte: 28/01/2021, Catégories: Première fois Auteur: Jpj, Source: Hds

    Tu sais, tous, tout le temps, ils se moquent de moi.
    
    La fille, je l’avais levée dans une boum, boulevard Wilson, Bordeaux, un samedi soir d’hiver. Levée, le mot est même un peu fort. Disons qu’elle me plaisait bien et que je ne devais pas lui être indifférent vu son ardeur à me bécoter et à se frotter contre moi à chaque slow.
    
    On était jeunes et ça ne portait pas à conséquence que de flirter torridement en boum du sam’di soir. Demain serait un autre jour pour elle comme pour moi. Alors on laissait aller et c’était bon de laisser aller.
    
    C’est just’après l’interminable Going home des Stones qu’elle m’a dit ça, tu sais, tous, ils se moquent de moi. Ça durait facile un quart d’heure, Going home. C´était propice à confidences.
    
    Maintenant, on était juste serrés l’un contre l’autre sur Georgia on my Mind de Ray Charles. Sa bouche à mon épaule en chuchotis.
    
    Elle était vêtue d’une robe courte de velours noir fin. Sans manches. Col ras du cou. Droite qui ne suivait pas ses hanches qui n’épousais pas sa taille mais qui écrasait ses seins. Enfin, de seins, elle n’avait guère que de petits petons bien durs mais miniatures.
    
    Elle me serrait de ses bras pendus à mon cou et me faisait confidences en balançant sur le rythme de jazz de la chanson. Oui tous ceux que tu vois autour de nous, filles et gars, me moquent au lycée. Sûr, ils m’ont invitée à cette boum mais juste pour que fasse tapisserie et lundi me moquer encore. Je suis bien aise d’être ce soir avec ...
    ... toi.
    
    Et moi je matais sa jolie frimousse de gamine trop jeune pour les jeux avec garçons et qui m’avait dit en toute simplicité son innocence et sa virginité. Et qui toute émue m’avouait ses turpitudes et ses complexes d’être ainsi moquée par ses congénères, ses camarades de classe. Et qui frottait son pubis sur mes cuisses et son poitrail quasiment plat contre moi, comme une grande. Qu’elle n’était pas.
    
    Moi je pensais, l’a des dispositions la gamine...
    
    On en fera quelque chose.
    
    Elle avait une tête toute ronde encadrée de chevelure blonde au carré très claire. Ses yeux bleu cobalt étaient presque incongrus, trop sombres sous les sourcils à peine marqués et les cils pâlots. En plus, elle me regardait de bas en haut comme une petite madone, une vierge de Lourdes ou de Fatima, une qui mouille sa culotte pour la première fois et ne comprend pas vraiment pourquoi ni comment non plus qu’à cause de qui.
    
    Pourtant à cause de quoi ou de qui, les filles le savent bien que c’est les garçons qui leur font cet effet là au creux d’elles. Mais les filles, c’est prude de nature et en plus ça n’ose pas trop penser... Surtout penser à ces choses-là.
    
    Moi, j’avais ma main à sa hanche, et je me souviens parfaitement de l’élasticité de sa taille et des réactions de son corps de fillette à mes caresses. Je pensai alors, les filles c’est l’instinct qui les manœuvre. Y’a pas besoin de faire quoi que ce soit, elles viennent où tu veux qu’elles aillent par simple conformation congénitale. ...
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