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La lectrice (3)
Datte: 28/01/2021, Catégories: Divers, Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... aussi bien que moi que ça aussi ça se pratique de nos jours. Mais c’est encore une minorité qui jette l’opprobre sur tout le reste de la profession. Je me tais et fais aussi un tour aux toilettes. Un peu d’eau sur le visage, un trait de rouge sur les lèvres et je repars en sa compagnie, vers son véhicule. Puis nous reprenons la route avec le soleil pour témoin. Au bout d’un laps de temps indéfini, je somnole et Maxime chantonne. Il chante juste le bougre. Lorsque je reprends pied dans la réalité, le bahut est de nouveau à l’arrêt. Il s’est passé quelques heures durant lesquelles je me suis assoupie vraiment. — J’ai dormi longtemps ? — Assez pour que je vous envie de pouvoir le faire. Mais il est l’heure d’aller dîner. Vous n’avez rien contre un steak-frites ? C’est un menu passe-partout dans nos routiers. Je me contente de hausser les épaules. Et la dinette comme l’arrêt pipi se fait sous des regards lourds, envieux sans doute des autres dineurs. Maxime lui ne perd rien de son sourire et de sa verve. — Vous trouvez cela à votre goût ? — Pardon ? — Le repas... il vous convient ? — Ah ! Oui, oui naturellement. Et puis des frites, je n’en fais pas si souvent à la maison. — Je vois ! L’odeur de l’huile de friture, j’ai souvent été bercé par ce refrain... pendant mon mariage. —... ! Je vous trouve bien amer d’un coup, pour ne pas dire acerbe. — Mais non ! C’est juste pour vous faire sourire et c’est raté. Je tape souvent à côté avec vous. — Le ...
... programme après ce repas ? — Vous allez dormir dans la couchette et moi, je veillerai sur vous depuis mon siège. En étendant mes jambes sur les places des passagers, on est aussi à l’aise. — Je croyais que vous aviez dit que la couchette était assez spacieuse pour deux. — Vous... je veux dire que je ne suis pas certain de vouloir m’étendre près de vous. — Ah bon ? Il faudrait savoir ce que vous voulez. Une fois je suis super jolie et à un autre moment vous ne savez pas si... — Cherchez l’erreur ! Je ne suis qu’un pauvre homme, et le fait de me coucher à côté d’une jolie femme peut provoquer des bugs. — Que vous êtes compliqué ! De combien de zigs avons-nous croisé le chemin en revenant du restaurant ? Des hommes seuls qui louvoient dès que nous passons, se cachant dans cette forêt de poids lourds. Et Maxime qui me donne la main joue quelque part les amoureux. Ce n’est pas pour me déplaire cette espèce de complicité qui s’instaure entre lui et moi. Mais dès que nous franchissons les portes de sa semi, la distance redevient palpable. Finalement la couchette a vraiment de quoi nous contenir tous les deux, mais c’est bien toute seule que je me couche. Lui, je l’entends derrière le rideau qui bâille et il met de la musique en sourdine. Dans cet espace qui convient pour s’aliter, je me dévêts sans faire de grands gestes. Il fait bon, la nuit est calme bien que le bruit des véhicules qui circulent sur l’axe principal soit perceptible. Enfin, étendue entre deux ...