1. Alice double jeu 2


    Datte: 15/01/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Accent, Source: Hds

    ... temps. On finira par me traiter d’incapable, la nouvelle de ma stérilité fera le tour de la ville. On manifestera de l’incompréhension ou on compatira, ce qui sera encore plus dur à supporter. Oui, que faire ?
    
    Je lance une piste, sans y croire :
    
    - Nous devrions multiplier nos relations sexuelles pour augmenter nos chances de me voir tomber enceinte. Un jour ou l’autre un spermatozoïde plus hardi et plus actif que les autres fera son travail.
    
    - A la lumière de l’expérience passée, j’en doute. Voilà pourtant une idée merveilleuse et dès ce soir je vais m’appliquer à te posséder avec force. Cela suffira-t-il à combler nos désirs, à faire de nous des parents ?
    
    - Oh ! Mon amour, que je suis heureuse de cet engagement. Le doute n’est pas bon conseiller. Essayons encore et espérons. Qui ne tente rien, n’a rien, tentons, nous y trouverons le plaisir des sens et la joie de nous sentir plus proches dans cette collaboration. Je t’aime.
    
    - C’est un engagement, ce n’est pas une garantie. Ai-je jamais chômé ou fait grève au lit ou ailleurs quand tu m’invitais aux câlins ? Je suis découragé. Parfois je me dis que…
    
    - Non, mon amour, chasse les idées noires de désespoir. Que te dis-tu ?
    
    - Je n’ose pas te le dire.
    
    - C’est aussi grave ? Tu ne penses quand même pas au suicide ? Plutôt renoncer à l’enfant que de te perdre. Viens dans mes bras, grand sot. Je t’aime tellement.
    
    Eh ! Oui, je le dis et je le pense, même si parfois il a fait bon dans les bras de Léon. C’est ...
    ... comme ça, bien que je ne puisse pas me l’expliquer. Est-il vraiment anormal d’aimer un homme et de faire l’amour avec son meilleur ami ? Suis-je la seule femme dans ce cas ? Quand je lis les faits divers au développement tragique, je me fais peur et je me console en même temps : d’autres avant moi ont déjà fait cela. Un temps j’ai cru être entrée dans une impasse, peut-être mon Jean est-il capable de m’en tirer. Je l’écoute :
    
    - L’idée du suicide ne m’a pas effleuré. Non, je pense à une autre solution. Elle est difficile à exposer. J’ai peur de te blesser.
    
    - Enfin, mon amour, parle. Ne crains pas mes réactions. Ne sommes-nous pas en train de partager nos idées pour découvrir une issue à notre problème.
    
    Pour rire, je dis :
    
    - Accouche ! Comme c’est drôle, hein ! Parle sans crainte. Toute idée mérite d’être débattue. Si j ‘avais une pensée, même farfelue, susceptible de régler la situation, je la soumettrais à la discussion.
    
    En réalité j’ai mon idée, mais je préfère laisser à mon homme la joie de l’énoncer. Et je l’invite à ne pas tenir compte de ce qui pourrait me blesser :
    
    - Alors vas-y, dis-moi tout ce qui te passe par la tête et analysons.
    
    - Eh ! Bien … J’en tremble… promets-moi d’être indulgente.
    
    - Je le promets. Embrasse-moi pour prendre courage, si c’est si difficile.
    
    Jean après ce viatique se lance sur le chemin où je l’attends :
    
    - Nous souhaitons avoir le bonheur d’une progéniture, de bonne facture, sans hérédité trop lourde à porter. Il ...
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