1. La maison aux volets rouges (2)


    Datte: 08/01/2021, Catégories: Hétéro Auteur: veniel31, Source: Xstory

    Depuis cette rencontre, ma vie avait complètement changé. Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, j’étais obsédé par cette histoire et je voulais absolument résoudre cette énigme !
    
    J’avais vraiment cru, pendant un instant, reconnaître ma jeune inconnue dans les traits de cette mamie. Je décidais donc d’espionner cette maison et son habitante afin d’élucider ma fantastique aventure !
    
    Cette surveillance se trouva vite fastidieuse, la vieille dame ayant des occupations bien banales. Elle n’ouvrait ses volets qu’en fin de matinée, puis je la voyais vaquer à ses tâches quotidiennes, ménage, repas, etc. etc. Elle sortait pour faire quelques courses et recevait des amies de son âge. J’appris lors de l’une de ces rencontres, alors qu’une voisine l’interpellait, qu’elle s’appelait Carmen. Elle ne quittait jamais son domicile la nuit et je devenais fou, mais je persévérais.
    
    Et puis, un soir, mon opiniâtreté fut récompensée car la vieille dame sortit enfin et je la suivis.
    
    À la périphérie du village, elle se dirigea vers les collines environnantes. Malgré la pente assez raide, elle avançait remarquablement vite et je peinais afin de ne pas la perdre de vue.
    
    À un moment, une autre vieille dame, sortie de je ne sais où, la rejoignit, puis une autre au bout d’un moment et d’autres encore, si bien qu’ elles se retrouvèrent à une bonne vingtaine.
    
    Nous étions assez loin de toute présence humaine et elles entrèrent dans un petit bois. Je les distinguais parfaitement bien ...
    ... grâce à la lune qui était pleine cette nuit-là et au ciel parfaitement dégagé. Les filant à pas de loup, je les vis se regrouper dans une clairière dont le centre était orné d’une grosse pierre plate et me jetait dans les herbes afin qu’elles ne me vissent pas. Toutes les femmes se mirent en cercle et Carmen s’adressa au groupe :
    
    — Mes sœurs, le temps est propice, la lune est pleine et à son zénith, il est l’heure !
    
    Toutes les grands-mères commencèrent alors à se dévêtir, et je regardais, médusé, ces cheveux filasse, ces peaux ridées, ces seins flasques et pendants. Je ne pus m’empêcher de ressentir du dégoût devant ce tableau obscène. Une fois nues, elles commencèrent à fredonner un air au rythme syncopé qui me fit penser à une chanson indienne sioux que j’avais pu entendre. Tout en chantant, elles commencèrent à tourner autour de la grande pierre, d’abord doucement, puis de plus en plus vite.
    
    J’observais ce spectacle, fasciné, envoûté par le rythme lancinant et, petit à petit, j’eus l’impression que leurs cheveux reprenaient de l’éclat, que leurs chairs se raffermissaient, que leurs seins se gonflaient et se redressaient. Je n’en croyais pas mes yeux, mais, au paroxysme de leur danse, je n’avais plus devant moi que des magnifiques jeunes femmes et je remarquais que Carmen s’était également métamorphosée. Je retrouvais enfin ma belle inconnue et j’avais eu raison !
    
    Soudainement elles s’arrêtèrent de chanter et des couples se formèrent.
    
    Carmen, ma Carmen, se ...
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