V comme... - Histoires de Sexe

V comme...

... intérieurement en voyant la caissière appeler un vendeur pour lui donner un prix quand un bruit lui fit tourner la tête. Ah non, rien. Il avait dû rêver.

— François, eh, François !

Il se retourna et prit en pleine poire le visage hilare de Laurent.

Rester calme, surtout rester calme ! pensa François. Et feindre la surprise, une surprise heureuse ! Bon Dieu ! C’est foutu pour les séances d’espionnage, maintenant !

— Laurent, qu’est-ce que tu fous là ? Je te croyais à Paris !
— Non, je suis rentré au bercail ! Marre de cette vie de dingue ! Dès que j’ai pu, je me suis fait muter. Voilà, maintenant, je suis revenu, et je compte bien rester là !
— Ah ! ben, tu as de la chance !
— Tu crois pas si bien dire ! Là-bas, en plus du boulot, j’ai aussi trouvé l’amour, et ça aussi je compte bien le garder ! Tiens, je te présente Estelle.

Laurent se retourna et désigna la jeune femme derrière lui. Mon Dieu ! Elle est encore plus belle que je ne l’avais vue !

— Bonjour, François, dit-elle d’une voix douce. Laurent m’a beaucoup parlé de toi ! Il m’a raconté en détail les quatre cents coups qu’il avait faits avec Fanfan. Vous en avez fait voir à vos instits, tous les deux !
— Euh… oui, c’est vrai que ça remonte loin tout ça ! Putain ! Qu’elle est belle ! On était un peu turbulents à l’époque.
— Et on s’est pas calmés depuis ! reprit Laurent. T’es pressé, là ?
— Euh… non, répondit François, de plus en plus troublé.
— Alors, viens manger à la maison ! Tu vas voir : on ...

... a trouvé un super appart’ en plein centre-ville ! Un vrai petit nid d’amour ! Bon, on se retrouve après les caisses. T’as pas de surgelés dans tes courses ?
— Euh… non, j’ai pas de congélateur. Mais j’ai des yaourts.
— Pas de problème, on les mettra au frigo en arrivant. T’as qu’à nous suivre, on va rouler doucement, promis !
— OK, je vous suis, répondit François du ton le plus enthousiaste qu’il pouvait.

Bon sang ! Quelle galère ! Ils vont me montrer leur appartement, je vais être obligé de leur dire que j’habite en face, et alors là, fini le spectacle ! Je vais pouvoir ranger mon caméscope au placard, il n’est pas prêt de resservir !

La circulation était fluide, l’avantage des petites villes, et ils arrivèrent rapidement à destination. Ils purent même se garer presque en face de leur porte. Bon, il va falloir que je leur dise que j’habite dans la rue parallèle.

— C’est pas vrai ! C’est marrant, comme coïncidence ! Bon, en même temps, c’est pas une grande ville non plus ! rétorqua Laurent.

Ils montèrent à l’appartement, au premier étage de la petite maison de ville. L’entrée se faisait sur un dégagement. François savait déjà qu’à gauche était le salon et qu’à droite, tout au bout du couloir, c’était la salle de bain. Ils entrèrent dans le salon. Bon, allons-y pour le numéro d’acteur ! Il se dirigea vers le « velux » qu’il connaissait si bien.

— Je dois habiter pas très loin d’ici. Peut-être qu’on voit mon appart’ de la fenêtre. Eh ! Oui, incroyable, c’est ...