FAST FOOD
Datte: 03/01/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Tamalou, Source: Hds
... cerveau entre les jambes, et il a rétorqué: "Ouais ... quand c'est bien emballé!"
Il souriait, comme s'il ne prenait rien de tout cela au sérieux et qu'il savait que je ne lui accorderais rien de plus. Juste une petite bourgeoise coquette qui se mélange quelques heures au bas-peuple avant de retourner s'enfermer dans sa tour d'ivoire. Eh bien, voyons voir jusqu'où j'oserai le provoquer. Je ne pouvais pas l'obliger à s'asseoir face à moi; mais je pouvais au moins lui dire:
"Eh bien, regarde de plus près, tu verras mieux!"
Il haussa les épaules presque imperceptiblement et s'assit précautionneusement, comme si le siège en plastique dur était recouvert d'un coussin de péteur.
"As-tu un nom, Belle Inconnue?"
"Roxane. Et toi, Regard de Braise?"
"Michel!"
Les yeux un peu écarquillés, il scrutait mon corsage comme s'il espérait, ou craignait, que mes seins lui sautent au visage. J'ai dû faire les frais de la conversation. Au début, il n'était pas très causant, mais il s'est réchauffé par la suite. J'ai compris qu’il était une sorte de chercheur à l’Université Scientifique, cherchant toutes sortes d’arcanes dans la bibliothèque scientifique pour un grand professeur qui a obtenu des subventions qui lui permettent de faire exécuter ses basses tâches par d'autres.
J'ai bien sûr remarqué l'alliance en or fin à son annulaire. Et je suis sûre qu'il a vu l'énorme caillou qui décore mon propre doigt.
Lorsqu'il m'a demandé à quoi j'occupais mon temps, je lui ...
... ai dit que dépenser l'argent de mon mari était un travail à temps plein et que je faisais ça très bien. Il a rit un peu nerveusement, sans que je sache si c'était à propos de mon mari, de son argent ou de ma petite blague. Il a au moins eu le tact de ne pas demander ce que je faisais dans cet infâme bouge, je n'aurais pas pu lui donner une réponse plausible, même pour sauver ma vie.
On a continué à plaisanter comme ça, un moment. C'était très amusant de parler avec lui, comme de parler avec n'importe quel homme présentable. Celui-là, en plus d'être présentable, avait un petit sourire gêné et timide qui faisait bourdonner des papillons dans mon ventre, ce qui ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Je le trouvais amusant, même avec au moins une décennie de plus que lui. Je lui ai demandé s'il était pressé de fuir cet endroit. Ses yeux s'écarquillèrent un peu et il murmura, presque à contrecœur:
"Eh bien, non, pas vraiment..."
"Bien" ai-je dit sèchement. Je me suis levée, lui laissant mon plateau à débarrasser, ce qu'il a fait.
Je suis sortie et il m'a suivie comme le bon petit toutou qu'il était. Arrivée à ma voiture, une grosse berline allemande, et je me suis tenue près de la porte du conducteur. Il s'est approché de moi, les bras ballants, n'ayant pas la moindre idée de ce qu'il fallait faire.
Je soupirais intérieurement devant tant d'innocence, l'attrapais fermement par les revers de sa veste, lui souris et posais mes lèvres sur les siennes, sans lâcher ...