Les Délires D'un Amateur de BD
Datte: 30/12/2020,
Catégories:
Célébrités,
Auteur: byGerald F., Source: Literotica
... épisode qui avait jusqu'ici épargné sa mémoire...
Bien après la dernière image, elle était effondrée dans un fauteuil, tétanisée, lorsque le téléphone sonna. Elle aurait reconnu cette maudite voix de fausset entre mille.
"Allo, Fabienne? C'est Mickey, Mickey Mouse. Vous vous souvenez de moi?
- Espèce de salaud! Comment avez-vous pu faire ça à mes enfants?
- Allons, je savais bien qu'à cette heure-ci vous étiez seule à la maison. De toute façon, je pensais qu'ils auraient été ravis: ils sont les premiers à voir le nouveau court métrage de Walt Disney, et leur maman joue dedans!"
Fabienne ne put que répéter à travers ses larmes "Salaud, salaud." Mickey continuait :
"Et ce n'est qu'une avant première: il y a le circuit des cinémas spécialisés, les cassettes, Internet... Vous allez devenir célèbre!
- Qu'est-ce que vous voulez?
- Trois nuits.
- Quoi?
- Vous m'avez entendu: pendant trois nuits, vous satisferez toutes les volontés de très bons amis à moi. Ensuite, tous les exemplaires de ce film partiront au feu. Je vous rassure, mes amis prennent leurs précautions: ce sont des humains, et ils sont sujets à des inconvénients que nous autres, créatures de Walt Disney, ne connaissons pas. Vous pourrez dire à votre mari que ... (il cita sans se tromper l'entreprise où Fabienne travaillait à mi-temps, et le nom de son patron)... vous envoie en stage à l'autre bout du pays. Si vous voulez, je vous enverrai une fausse convocation. Pendant votre séjour ...
... là-bas, vous pourrez même téléphoner chaque jour à votre mari et à vos enfants, pour leur dire à quel point ils vous manquent et à quel point vous les aimez. A lundi, dans quinze jours!"
Et Mickey raccrocha, laissant la jeune femme sanglotant désespérément, effondrée à côté du téléphone.
Quinze jours plus tard, Fabienne, ayant embrassé son mari et ses enfants, portait un sac de voyage et marchait nerveusement vers une grosse voiture, garée à quelques centaines de mètres de chez elle. A travers les vitres fumées, elle ne put voir le visage du conducteur, mais une main lui fit signe d'approcher.
Elle s'installa sur le siège arrière, fut surprise par l'obscurité qui régnait à l'intérieur du véhicule. Avant qu'elle ait pu s'y accoutumer, une voix déclara :
"Je dois vous bander les yeux."
Elle se laissa faire, juste avant que la voiture ne démarre. le voyage sembla durer plusieurs heures, jusqu'à ce que le véhicule s'arrête en tournant dans une allée de gravier. Les yeux toujours bandés, Fabienne sentit qu'on la faisait descendre, qu'on la guidait dans un escalier, à l'intérieur d'un bâtiment, dans des couloirs, un autre escalier... La bâtisse devait être immense.
Lorsque enfin on lui ôta son bandeau, elle se trouva dans une petite chambre aux volets clos, meublée à l'ancienne. Auprès d'elle se trouvait un homme ressemblant à une caricature de majordome: grand, maigre et chauve, vêtu d'un habit et d'une jaquette à rayures.
"Soyez la bienvenue, Madame," lui dit-il ...