1. 1707 - Les cinq questions


    Datte: 21/01/2018, Catégories: fh, fhh, grp, couple, alliance, fsoumise, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral double, Partouze / Groupe fdanus, fsodo, fouetfesse, init, portrait, historique, initiatiq, amourpass, fsoumisah, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... !
    
    Monsieur de Taimbleaucourt se lève, tendant sa main vers moi :
    
    — Je vous offre la main de ma fille Angeline.
    
    Quoi ? Il m’offre quoi ? Je sais, à présent, ce que signifie l’expression « être figé comme une statue de sel ». Je cligne des yeux :
    
    — P-pardon ? Vous… vous m’offrez quoi ?
    — La main de ma fille, celle de votre belle-sœur.
    — C’est une… galéjade ?
    — Non, mon fils, c’est la meilleure façon de ressouder nos familles.
    
    Je déglutis, les mains crispées sur mon chapeau :
    
    — Et… la principale… euh… concernée est au courant ?
    — Oui, ma fille est d’accord.
    — Parce qu’en plus, elle est d’accord ?
    — Oui, une fille se doit d’être toujours d’accord avec ses parents ; de plus, ma fille vous aime bien.
    — Elle m’aime bien ? Mais nous ne nous connaissons pas !
    — Il semble qu’elle vous ait déjà remarqué auparavant, et votre aide, lors de l’enterrement, lui a fait grande impression.
    — Excusez-moi de vous le dire ainsi, mais on ne bâtit pas une union sur une impression, si grande soit-elle !
    — Mon fils, Angeline ne vous plairait peut-être pas ?
    
    Je fais un geste brusque comme pour chasser cette importune question :
    
    — Comme vous le savez, je suis grand amateur de Lettres. Et j’ai la faiblesse de croire qu’on devrait se marier par inclination. Comme chez Molière.
    — Molière est amusant, je vous l’accorde, mais c’est du théâtre.
    — Pourquoi ne serait-ce point la vraie vie ?
    — Pour parler comme vos auteurs : ma fille semble ne point vous haïr, et ...
    ... vous-même, vous ne semblez pas la détester. C’est une inclination mutuelle, ne pensez-vous pas ?
    — Je croyais que cette union était pour le bien respectif de nos familles ?
    — L’un n’empêche pas l’autre… Voyez comme tout s’arrange à la fin comme chez votre cher Molière.
    
    Je regarde les deux hommes qui me font face : mon père et mon peut-être futur beau-père. Je sais qu’ils n’en démordront pas, qu’ils ont mûrement cogité leur petite affaire. Cyniquement, mon rang social serait affirmé, sans parler de ma situation financière, ce qui ne serait pas un mal, je l’avoue. Ma réflexion est interrompue par Monsieur de Taimbleaucourt :
    
    — Vous êtes bien célibataire, n’est-ce pas ?
    — Oui, Monsieur, à ce que je sache. Et, non, je n’ai pas imité les héros de Molière jusqu’à souscrire un mariage secret.
    
    Mon père intervient :
    
    — Vous n’avez rien promis à une quelconque demoiselle ?
    — Maintenant que vous me le demandez, j’ai souvenir d’avoir engagé ma responsabilité et mon honneur de gentilhomme déjà maintes fois…
    — Vous… vous avez fait ça ?
    
    Jubilant intérieurement, je le laisse mijoter, c’est ma petite vengeance. Hélas, Monsieur de Taimbleaucourt répond à ma place :
    
    — Que nenni, mon ami ! Votre fils s’amuse à vous faire bisquer !
    — Il y réussit fort bien !
    — Alors, Monsieur, que diriez-vous d’être mon gendre ?
    
    Je n’aurais jamais dû accourir suite à ce billet ! Je me tourne vers la cheminée, regardant mon reflet sur le miroir qui la surplombe. Bon, il est vrai que d’un côté, ...
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