1. 1707 - Les cinq questions


    Datte: 21/01/2018, Catégories: fh, fhh, grp, couple, alliance, fsoumise, hdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral double, Partouze / Groupe fdanus, fsodo, fouetfesse, init, portrait, historique, initiatiq, amourpass, fsoumisah, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... ce qui entretient agréablement notre forme physique.
    
    En ce bel après-midi, assis au pied d’un arbre, je pousse un gros soupir. Toujours vautrée sur le ventre pour écrire, elle lève le nez de sa feuille et m’interroge du regard. Je réponds avec un large sourire satisfait :
    
    — J’ai fini !
    — Votre truc sur les champignons ?
    
    Elle jette un coup d’œil à la liasse de feuilles noircies.
    
    — Il y en a un bon paquet, et en plus, vous écrivez petit ! Félicitations !
    — Merci, j’écris en effet vite mais j’écris mal. À Versailles, c’est mon secrétaire qui réécrivait au propre.
    — Votre secrétaire ? Vous avez un secrétaire ?
    — Un bien grand mot, un mien ami, courtisan dans l’âme qui parfois s’ennuie à la Cour.
    
    Elle pense à voix haute :
    
    — Versailles… ça me laisse songeuse… ça doit être magnifique !
    — Tout dépend du point de vue. Oui, il y a de très belles choses à voir, le château, bien que pas encore fini, est splendide, tous ces ors, toutes ces peintures, toutes ces sculptures, un ravissement pour l’œil. Mais…
    — Mais ?
    — On ne peut pas en dire la même chose pour ceux et celles qui y vivent…
    — En résumé : un beau coffret avec des vilaines choses dedans ?
    — Belle image, Angeline, belle image !
    — Alors pourquoi y vivre ?
    
    Je soupire, tout en rangeant mes feuilles dont je vérifie la numérotation :
    
    — Pour le Roi, bien sûr, notre grand Roi-Soleil : tout tourne autour de lui, c’est lui qui dispense faveurs et bannissements. De par le Roi, vous pouvez être tout ou ...
    ... rien.
    — C’est triste.
    — Mais vital… Songez que c’est parce que je suis bien vu en Cour que mon propre père me considère au mieux, à tel point que je suis à présent son héritier alors que je n’étais que le troisième sur la liste, et même pas un militaire !
    — N’empêche que c’est triste… Et je suppose qu’il va bien falloir que vous y retourniez un beau jour.
    — Oui, mais pas tout de suite, j’ai encore deux mois devant moi. Sa Majesté est trop occupée ailleurs. Bien sûr, vous viendrez avec moi !
    — Vous n’avez pas peur ?
    — Vous préféreriez que je vous enferme à double tour dans une sombre cellule froide et humide ?
    — Pas vraiment… ça ne me tente pas…
    — Je ne devrais peut-être pas, sans doute pas même, mais, voyez-vous, chère Angeline, j’ai confiance en vous.
    — Merci, Monsieur mon mari, de placer votre inestimable confiance en moi.
    — Quoique… à présent, j’ai des doutes !
    
    Elle rit et replonge dans ses écrits. Je vérifie ma prose, biffant, modifiant ci et là quelques mots. L’après-midi s’écoule ainsi.
    
    Puis soudain la tranquillité du lieu est troublée par un cri de triomphe ! Je sursaute, manquant de maculer ma chemise blanche avec l’encre de ma plume.
    
    — Fini ! Fini ! Fini !
    — Dois-je comprendre que votre roman est achevé ?
    — Bien sûr ! Je viens justement d’écrire le mot « fin » sur la dernière page.
    — Et donc, je peux enfin lire votre prose.
    — Je ne sais pas…
    — Comment ça ? N’est-ce point ce qui était convenu ?
    — J’ai pris plaisir à écrire, mais je ne sais pas si… ...
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