En passant
Datte: 29/12/2020,
Catégories:
fh,
douche,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
fgode,
pénétratio,
Auteur: Le Luneux, Source: Revebebe
L’air de la nuit est frais ; nous sommes sur le parking devant l’immeuble. Elle se rapproche de moi, bascule la tête en arrière en m’offrant à voir sa gorge nue, un peu de son décolleté aussi. Elle lève son bras tendu vers le ciel et me montre les étoiles qu’elle connaît : Vénus bien sûr, l’Ourse, Orion le chasseur…
Il y a bien plus que des étincelles dans ses yeux. Dans la fraîcheur nocturne, nos corps s’assurent de leur présence mutuelle en irradiant une douce chaleur ; ils s’attirent imperceptiblement l’un l’autre tout en tourbillonnant à leur vitesse propre, comme le font les astres entre eux depuis que l’univers a été créé. L’air de la nuit est frais ; il faut rentrer.
Je ne refuse pas un thé chaud ; je n’en refuse jamais d’ailleurs. L’agréable soirée touche à sa fin, mais la nuit est encore jeune ; nous nous asseyons sur le tapis pour prolonger la discussion. Il n’y a pas de rôle à jouer ce soir, rien à vendre, juste un moment trop rare dont nous voulons pleinement profiter.
On ne peut pas trouver de position confortable assis par terre, à moins d’être sur un bon coussin, alors nous bougeons. Dans cette recherche d’une position plaisante, à l’avenant de la discussion, elle met en valeur tour à tour une jambe, une épaule, sa taille, de nouveau une jambe, puis son cou. Je n’en ai que vaguement conscience, parce que je ne vois que son visage. Ce qui me frappe ce ne sont pas tant ses yeux qui pétillent doucement en me regardant, que ses lèvres qui forment toujours ...
... un sourire ; pas un sourire poli ou de circonstance pour marquer l’ironie par exemple, mais un vrai rayon de lumière qui me dit malgré elle que ma présence est la bienvenue dans son antre, qu’elle se sent bien malgré mon intrusion.
Imperceptiblement, nous nous rapprochons, par à-coups, à chaque petit rire, à chaque hochement de tête. Dans l’espace les planètes s’attirent par la force de la gravité ; nous ne sommes pas des planètes et la force d’attraction entre nous n’a rien de mécanique, mais elle répond à une loi qui est aussi très ancienne. Elle est là, constante, irrésistible et terriblement réelle. Vient le moment où nous sommes si proches qu’il n’est plus possible de l’ignorer. La lune se dirige lentement vers le soleil et tous deux s’éclipsent sans un mot dans la nuit.
Elle n’a pas reculé quand je me suis approché. Elle aurait pu ; j’ai de la chance. Ses lèvres sont aussi douces que j’aurais pu l’espérer.« Un aveu qui veut se confirmer… un secret qui prend la bouche pour oreille… une façon d’un peu se goûter l’âme » Durant cet instant infini, je crois que j’oublie de respirer. Je la serre dans mes bras et nous roulons par terre. Les bouts de nos langues se cherchent le long des lèvres d’abord, puis finissent par se rencontrer, et se caresser intimement.
Nous ne nous séparons que pour nous relever et aller dans la chambre. Nos vêtements sont vite jetés à terre. C’est nus que nous nous enlaçons de nouveau pour tomber sur le lit qui n’avait pas été fait. Je sens ...