1. La naufragée


    Datte: 28/12/2020, Catégories: fh, plage, Oral pénétratio, Auteur: Filou, Source: Revebebe

    La marée monte ; petit à petit, le volume des vagues augmente en faisant de plus en plus de bruit.
    
    Je me réveille en sueur et regarde mon réveil : neuf heures du matin !
    
    Très surpris de me réveiller si tard, je me lève et me rappelle qu’aujourd’hui il n’y a rien à faire. Je sors sur la terrasse de la petite villa et regarde la mer étincelante dont les vagues à peine formées viennent mourir sur la plage. Je prends rapidement une douche, me fais un café puis je sors m’installer dans une chaise longue au bord de la piscine, face à la mer.
    
    Voilà maintenant huit mois que je travaille pour un grand voyagiste comme assistant dans quelques hôtels à Diani sur la côte sud de Mombasa, au Kenya. Aujourd’hui, c’est mon jour de repos et je ne sais pas quoi faire : rien de prévu, rien d’organisé ! La petite villa de fonction en bordure de la plage que j’habite est une merveille : face à la plage, elle a un jardin planté de quelques palmiers et sa petite piscine.
    
    Tout à coup, j’aperçois au loin un voilier qui longe la barrière de corail.« Ils sont complètement fous ». Les fonds sont pleins de pâtés de corail et jamais les bateaux avec un tirant d’eau important ne s’en approchent.
    
    Je sors sur la plage et regarde autour de moi ; la côte sud de Diani où j’habite est pratiquement déserte, et les quelques villas, bungalows et hôtels qui la bordent sont plus vers le Nord. C’est la basse saison, et elles sont presque toutes vides. Personne sur cette plage, pas même un pêcheur ; le ...
    ... désert des Tartares ! Je commence à leur faire signe de s’éloigner quand je vois un canot pneumatique être mis à l’eau ; j’aperçois une personne qui y descend et commence à ramer vers la plage. Je suis trop loin pour distinguer quelque chose. Le voilier, lui, a viré de bord et s’éloigne vers le large. Je décide de m’approcher. Cela n’a pas de sens : pourquoi débarquer ici ? Il n’y a rien ! À part moi.
    
    C’est une femme, une blonde. Elle rame très mal : une fausse pelle sur deux ; elle a l’air très en colère. Après avoir abordé la plage, elle sort du canot et commence à frapper l’eau avec une rame.
    
    — Fuck, fuck, ass hole !
    
    Toutes les injures en anglais – avec un fort accent américain – y passent.
    
    — Calmez-vous, Madame. Madame, vous êtes arrivée !
    — Où sommes-nous ? Vous avez un accent français terrible ! On n’est pas au Kenya ?
    — Si, si, on est à Diani, au sud de Mombassa ! Je suis Français mais j’habite ici.
    — Fuck, fuck ! Oh my god… Où suis-je ? Je vais le tuer. Fuck, ass hole ! I’m fed up. Fuck !
    — OK, jeune dame, je vais vous laisser. Quand vous serez calmée, je pourrai vous aider.
    — Vous savez qui je suis ? Fuck !
    
    Je la détaille : son visage me dit quelque chose ! Non ce n’est pas possible… Ce n’est pas elle ! Je rêve… Ici, à Diani ?
    
    — Vous êtes Esther Palmer, l’actrice.
    — Eh bien, vous en avez mis du temps pour me reconnaître. Tout le monde me connaît.
    
    C’est bien elle… Incroyable : Esther Palmer, la petite fiancée de l’Amérique ! Mais je ne vais ...
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