L'arrivée
Datte: 19/12/2020,
Catégories:
h,
ff,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Auteur: Lunedencre, Source: Revebebe
Tout en me dirigeant vers le vieil homme et son petit carton portant mon nom, je me disais « Mon garçon, te voici à peine sur le sol de la perfide Albion que déjà tu en as un aperçu, avec l’invisibilité de ta partenaire aérienne. Aussi appliquons la vieille maxime :Chi va piano va sano. ».
C’est fort de cette pensée que je me présentai calmement au vieil homme. Contrairement à mes attentes, l’accueil fut plutôt chaleureux et il me conduisit rapidement (du moins autant que le lui permettait son âge avancé) vers la sortie et une splendide Rolls-Royce noire.
Diantre, je commençais à me demander comment mon père, simple employé bancaire, avait pu avoir un ami dans la haute société tel que mon chauffeur qui, tout en conduisant, m’interrogeait subtilement sur mes études, mes passions et ma façon de voir la vie en général.
J’étais peut-être bien plus jeune que lui, mais certaines expériences m’ayant éclairé sur la vie et mes dispositions d’esprit firent que je remarquais au bout d’un certain laps de temps que par des périphrases, des voies détournées, il me posait deux fois les mêmes questions. Visiblement il me sondait. J’en eus la certitude quand nous passâmes pour la seconde fois devant Trafalgar square…
Je glissais alors une remarque sur la double attaque de Nelson et un très fugitif pétillement traversa ses yeux. Nous roulâmes dès lors sur des voies que nous n’avions pas encore entamées et sa conversation devint plus légère, plus détendue.
Alors que nous ...
... traversions un quartier cossu, à quelques encablures du British Muséum, il stoppa devant une énorme demeure de style victorien séparée de la rue par une longue clôture de fer forgé se terminant en pointes. Les autres maisons de la rue étaient bâties sur le même modèle et, tandis que je déchargeais le coffre, nous discutâmes architecture.
Une fois entré dans la maison, il me conduisit dans le hall d’entrée et m’expliqua que l’immeuble était divisé en plusieurs appartements – lui-même occupant deux chambres au cinquième et dernier étage – et « bien sûr, mon local de travail du rez-de-chaussée ». Je ne l’interrogeai pas plus avant et le suivis vers l’escalier. Il marqua un infime ralentissement devant un ascenseur très moderne mais, comme je le dédaignai, il eut un sourire satisfait et me précéda dans l’escalier.
J’avoue que j’étais un peu usé en arrivant au bout avec mes valises, mais je sentais que c’était une sorte de test. Enfin, je pus souffler et m’installer. Ce n’est qu’au moment du thé rituel de dix-sept heures que j’eus quelques explications. Mon hôte désirait prendre sa retraite en Ecosse et souhaitait, si je faisais l’affaire, me voir prendre son relais dans son emploi. Il était en fait l’homme à tout faire du lieu : concierge, réparateur, préposé au courrier et à l’entretien du minuscule jardinet de la maison.
Autant pour la haute position. Et la Rolls me direz-vous ? C’était celle de Lady Ripley, une des locataires absente de l’immeuble !
Tout au long du mois, ...