Suis-je candauliste ?
Datte: 15/12/2020,
Catégories:
fhh,
fhhh,
cocus,
hotel,
caférestau,
boitenuit,
danser,
voiture,
fsoumise,
jalousie,
noculotte,
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
fsodo,
Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe
... me poser plus de questions, elle est déjà dans mon dos, en train de lire par-dessus mon épaule sur l’écran du moniteur. Elle ne parcourt pas plus d’une vingtaine de lignes puis elle lâche un commentaire succinct.
— Une salope !
Une moue de dédain ourle divinement ses lèvres. Il y a aussi autre chose, une ombre dans son regard, de la langueur dans le timbre de sa voix, un je ne sais quoi que je ne sais pas interpréter.
L’épilogue du soir est plus explicite. Et coloré à souhait, c’est l’arc-en-ciel, la voie lactée. Encouragé par ce regain d’enthousiasme et soupçonnant la relation causale, je pousse mon avantage :
— On dirait que mon récit t’a excitée, non ? Ça te brancherait toi ? Faire l’amour avec deux mecs…
— C’est une proposition ? coupe-t-elle en reprenant mot pour mot sa question de l’après-midi sauf que le ton est cette fois très gourmand.
Je suis pris de court, incapable de décrypter le sens caché de son interrogation. Je vois surtout l’ouverture pour me confesser comme j’en ai toujours rêvé.
— Euh… tu sais… C’est un de mes fantasmes…
— Ben tu vois, ça, j’avais deviné, ironise-t-elle.
Elle entreprend de grimper sur moi, me couvre de son corps. Ensuite, les yeux dans les yeux, elle me fait une offre époustouflante sur un ton égrillard que je ne lui ai jamais connu :
— Mais je suis d’accord si je peux choisir ; seulement si je peux choisir, pas question de m’envoyer en l’air avec n’importe qui.
Avant que j’ai réagi, elle s’empare de mes ...
... lèvres et m’embrasse avec fougue…
Un fiel de panique percole lentement à l’intérieur de mes entrailles tandis que sa langue fouille mon palais. Qu’aurais-je pu répondre ? Que j’ai peur d’avoir mal compris. A-t-elle vraiment parlé de partouzer ? Moi, je ne veux que partager mon fantasme, pas plus.
Ma femme est une catin. Il me faut plusieurs jours pour digérer le scoop puis la routine aidant, je relativise. Mon fantasme reprend de la vigueur et finalement, tout rentre à peu près dans l’ordre à ceci près que je vis désormais dans la terreur d’être réellement cocu. Étrangement cette crainte aiguise encore plus mon excitation.
L’épreuve a au moins forgé une certitude : je l’aime toujours et même plus que jamais. La seule idée de la perdre me rend fou.
On s’achemine vers la fin de l’année scolaire, le boulot ne manque pas : les exams, les corrections, les programmes… Ce qui me laisse moins de loisir pour ruminer ma condition de cocu en puissance.
Encore qu’en écrivant cela, j’ai le sentiment d’être présomptueux, rien ne me garantit que je ne porte pas déjà les cornes.
ooo000ooo
Comme chaque année à la fin des classes, les beaux-parents ont pris les gamins avec eux. Nous sommes seuls, Annie et moi, elle me conte sa journée.
— Cet aprème j’ai rencontré un ancien camarade. On a parlé. Il nous invite à dîner. Si t’es d’accord, on passe les prendre demain à leur hôtel.
— Ah ! Il est avec sa femme ? interrogé-je, réagissant à la dissonance syntaxique.
— Euh… Non, il ...