1. Lourdes et les tapas


    Datte: 12/12/2020, Catégories: fh, jeunes, copains, amour, Masturbation portrait, amiamour, Auteur: Mickael G., Source: Revebebe

    ... c’est au tour de Jess : Jessica, Jessica, Jessica…
    
    — Très bien, continue comme ça. Tu entends ? c’est génial. Attention à ne pas te déconcentrer. Plus souple aussi, c’est de la danse pas une compétition de gym. Au fait, tu as un message de Yolande pour la suite : « que l’esprit du gros piment soit avec toi ».
    
    Yolande ! Un personnage incroyable! Professeur de danse africaine, ivoirienne, amie de Jessica depuis toujours, chargée de m’apprendre une vraie danse tribale.
    
    — Attends là, je n’ai pas dû bien comprendre ! Tu voudrais que je fasse danser ce petit gaulois ? Mais regarde-moi ça, il est musclé comme un poulet rachitique, qu’est-ce que tu veux que j’en fasse. Pour les miracles, voit plutôt avec un marabout !
    — Yoyo, tout ce que je te demande, c’est que dans six mois, il puisse se produire seul sur une scène pendant cinq minutes. Ce n’est pas le bout du monde quand même ! Je te connais, tu serais capable de faire danser un cul de jatte. Tu as le choix de la musique et de la choré. Allez soit sympa, fais-le pour moi…
    
    Yolande m’avait regardé de travers, avec ses gros yeux et son air sévère.
    
    — Écoute-moi bien, toi. J’espère que tu as entendu ce que demande Jess. Elle veut que tu danses, alors tu vas danser, comme un vrai petit zoulou. Mais je te préviens, tu vas en baver. Et ne t’avises pas de manquer une seule répétition ou tu sauras de quel bois je me chauffe. On commence tout de suite.
    — C’est à dire que là, euh, je n’ai pas amené mes affaires. Peut être ...
    ... qu’on pourrait attendre demain ?
    — MAINTENANT ! Je veux savoir où je mets les pieds. Et qu’est-ce que tu t’imagines ? Que dans la brousse on danse en queue de pie peut-être ? Pieds nus, torse nu. Et ton jean va te gêner. Retire-moi ça. C’est de la danse ethnique, pas du slow de minet.
    
    Et c’est ainsi que, devant Jess hilare, j’ai pris mon premier cours de danse africaine en caleçon à fleurs !
    
    Trois fois par semaine, Yolande s’occupait de moi et, rapidement, elle rendit son verdict : ce serait un mélange de rythmes africains et de break-dance. Et en plus de cela, j’étais prié de me remettre à la gymnastique.
    
    — Débrouille-toi comme bon te semble, je veux que tu puisses enchaîner salto, roues et flip-flap comme à la parade !
    
    C’était une pure folie. Entre les cours de gym, les cours de danse africaine et ceux que Jess me donnait, cours collectifs du groupe avancé et cours particuliers pour ma chorégraphie, je n’avais plus que le dimanche et les nuits de libres. Et une thèse de génétique à finir !
    
    Yolande était intransigeante et me faisait répéter jusqu’à l’épuisement.
    
    Au début, ce fut l’enfer. Chaque leçon commençait par une interminable séance d’assouplissements puis je répétais inlassablement les mêmes mouvements au son d’un tam-tam traditionnel qui eut vite fait de me sortir par les oreilles.
    
    — Ah, Monsieur veut savoir danser comme un africain ! Alors remue-toi un peu ou je te mets un gros piment dans le derrière, ça t’aidera à bouger.
    
    C’était devenu notre ...
«12...181920...24»