Lourdes et les tapas
Datte: 12/12/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
copains,
amour,
Masturbation
portrait,
amiamour,
Auteur: Mickael G., Source: Revebebe
... !
Comme je ne passe qu’à la fin, j’ai obtenu, à titre exceptionnel, l’autorisation de sortir de la salle.
— À condition que tu te fasses oublier et que tu ne gênes personne, compris ? m’avait dit Jessica.
Mais j’étais bien trop angoissé pour profiter de quoi que ce soit. C’est à peine si j’ai vu l’entracte passer.
Ensuite, les choses se sont accélérées. Encore trois danses, puis deux, puis une. Ce n’était pas possible, ça allait être à moi ? J’en avais presque la nausée. J’aurais voulu être au bout du monde.
Et puis, Jessica m’a fait signe.
— Tiens-toi prêt. Tu attends que le rideau soit complètement tiré avant d’aller te mettre en place. Ne perds pas de temps, tu n’as que quelques secondes. Concentre-toi bien, ça va aller, et je ne tarderai pas à te rejoindre !
Dans un état second, j’ai vu le groupe précédent saluer et quitter la scène sous les applaudissements. Ça courrait dans tous les sens, je me suis avancé et j’ai gagné ma place. La lumière s’est éteinte. Mon cœur était sur le point d’exploser. À peine le temps de penser à Elodie et le lourd rideau rouge s’est ouvert pour moi.
Ça a été comme un plongeon dans le noir…
***
Voix off : « Dans l’ancien empire du Katanga, au cœur de la jungle équatoriale africaine, la légende raconte que, pour devenir des hommes, les jeunes mâles des tribus Balubas devaient se mesurer à la redoutable déesse N’SO. Elle les obligeait à se surpasser, exigeant des faibles la force, des peureux le courage, des ...
... téméraires la sagesse. Peu d’entre eux sortaient vainqueur de ses sortilèges. KATANGAAAAA….. »
Un son de flûte lointain qui se rapproche, enfle, roule, devient strident puis se calme et reflue. Les couleurs de la jungle émergent lentement du néant sur l’immense écran qui occupe le fond de la scène.
Accompagnant les cris des oiseaux qui s’éveillent, la lumière tamisée de l’aube s’étend sur le sol, abandonnant quelques points de couleur où se reflète le vert des arbres millénaires.
Les premiers rayons du soleil se fraient un chemin, jetant sur le sol une lumière crue qui trahit ma présence. C’est le signal du départ.
Lentement, je déplie mes bras et je me redresse, révélant des peintures de guerre rouges et ocre sur mon torse, mes bras et mes pieds nus. Le visage caché derrière un masque, je m’étire, scrutant la jungle qui m’entoure.
Soudain, quelques notes déchirent le silence. Je me jette en avant… une roulade et je retombe sur le sol pour m’accroupir, aux aguets, comme un fauve.
Pour l’instant tout va bien. Ne pas se déconcentrer. Ne pas regarder la salle. Ne penser qu’à ce qui vient.
La mélodie de la flûte a repris. J’enchaîne les mouvements, mimant les déplacements du chasseur, ses sauts furtifs, ses pas mesurés, son attention de toutes les secondes.
Puis la musique qui s’éloigne et le son des tam-tams qui monte, petit à petit, remplissant progressivement tout l’espace.
Dans un bruit assourdissant, Jessica entre en scène, déesse blafarde habillée tout ...