L'ingenue fatale - Histoires de Sexe

L'ingenue fatale

... visage et ses cheveux balayèrent un instant son minois pâle aux joues rougies.

— Un rêve, ça s’arrête toujours au meilleur moment, ajouta-t-elle avec un voile de tristesse dans le bleu de son regard.
— Chut ! murmura-t-il en posant son index sur sa bouche jouant entre la lèvre supérieure fine et la lèvre inférieure plus charnue. Rendormez-vous ! et il approcha son visage pour baiser ses paupières qui se fermèrent pour retrouver ce songe aux contours interdits.

La délicatesse de Charles fit tomber définitivement les remparts moraux affaiblis de Wendy. Le rêve continua et c’est sa bouche qui chercha le baiser de celui qui n’était plus le père de Fabien mais un amant virtuose. Leurs bouches s’unirent et savourèrent le goût de l’interdit. Wendy se découvrit une ardeur gourmande qu’elle n’avait jamais soupçonnée. Sa bouche chercha celle de Charles qui, habilement, la laissa prendre l’offensive maladroitement. La langue de la jeune fille cherchait Charles, le réclamait, le trouvait, le perdait, s’affolait contre la bouche du mâle. Longtemps, il la laissa se déchaîner comme certainement elle ne l’avait jamais fait jusque-là. Puis il lui offrit sa récompense en plongeant sa langue épaisse jusqu’au fond de sa gorge en l’immobilisant contre le siège de la voiture. Collée contre le cuir du dossier, Wendy suffoqua sous ce long baiser lourd et envahissant, plein de maîtrise. Non seulement sa bouche fut sous l’emprise de Charles mais son corps subit un envoûtement total. Elle se ...

... sentit ruisseler de partout. Sa peau était en sueur des tempes à ses reins, en passant par ses aisselles. Ses lèvres lui faisaient mal maintenant, sa langue se laissait fouiller par celle de Charles et reculait sous l’invasion profonde, puissante et experte. Elle était à sa merci et elle en tirait une satisfaction de petite femelle docile qui lui plaisait. Elle se sentit sublimée par le rôle que l’homme mûr lui faisait jouer.

Charles la libéra en se relevant pour la contempler. Dans la semi-pénombre, il voyait son visage clair de brune marqué par le désir : ses cheveux collés aux tempes ; ses joues rougies et creusées ; sa bouche ouverte meurtrie ; sa poitrine se soulevant par saccades. Il lécha les gouttes de sueur qui coulaient sur son visage et lui en fit partager la saveur salée au bout de sa langue, puis il défit la ceinture de sécurité et inclina le siège aux trois-quarts.

À ce moment, Wendy fut incapable de résister. L’aurait-elle voulu que l’état d’asservissement de son corps l’en aurait empêchée. Le renversement du siège correspondait à celui qui se passait en elle. Seuls ses seins manifestaient de la fermeté. Le reste de son corps glissait dans la moiteur et la mollesse paralysante du désir.

Charles déboutonna le haut de la robe et découvrit un mignon soutien-gorge blanc en coton gaufré, bordé de dentelle rouge et agrémenté d’un petit nœud ornant le creux de la poitrine. Il approcha son visage et ses narines vinrent s’enivrer du parfum acidulé qui se mêlait à ...