Antoine
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
init,
conte,
fantastiqu,
initiatiq,
Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe
... n’était guère doué dans cet art. Sa maîtresse faisait-elle exprès de le forcer à se mettre en danger ? Antoine en invita six autres, mais elles partirent toutes après la première danse. Il se reposait au bar lorsqu’il remarqua un couple sur la piste : l’homme dansait à merveille, mais la femme, en robe rouge, semblait peiner à le suivre. Enfin ! Avec elle, j’ai ma chance ! pensa-t-il. Il attendit qu’elle soit revenue au bar et que son accompagnateur s’en aille pour s’approcher. Il se rendit compte qu’elle observait la décoration et lança donc :
— Je trouve qu’il y en a trop, dit quelqu’un.
Elle se tourna vers lui. Elle était mignonne et bien maquillée, pas comme ces femmes qui ont l’air de porter des peintures de guerre sur le visage. Elle avait un sourire charmant.
— Je suis d’accord, répondit-elle, en plus, il y a trop de couleurs. Ils cherchent toujours à faire compliqué et finalement, ça perd de son charme et de sa beauté.
— Je suis totalement de votre avis, répondit Antoine, ravi qu’elle soit d’accord avec lui. Au fait, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle Antoine Blore.
— Marion Delterne.
— Je vous ai vu sur la piste tout à l’heure, continua-t-il. M’offririez-vous une danse ?
— Volontiers…
Il sourit à cette perspective. Une de plus, mais il espéra qu’elle en accepterait d’autre. Ne voulant pas la décevoir, il prévint :
— Par contre, ne vous attendez pas à une aussi bonne prestation que votre précédent cavalier.
— Ce n’est pas grave, la mienne ...
... n’était pas brillante non plus, avoua-t-elle.
Antoine sourit. Il était ravi. Elle accepta trois danses, terminant ainsi son quota de la soirée. Sa maîtresse serait contente. Maintenant, il pouvait se concentrer sur autre chose que la danse et cette charmante jeune femme était très prometteuse. Il lui proposa de la rejoindre à une table et elle accepta volontiers, tout comme elle ne refusa pas de se faire offrir une boisson. Ils discutèrent longuement et Antoine fut ravi de découvrir un esprit bien fait et une femme pétillante. La conversation fut charmante et bientôt, les deux êtres se dévoraient des yeux. Antoine n’avait qu’une envie, que cette soirée ne s’arrête jamais. Pourtant, la jeune femme finit par demander :
— Auriez-vous l’heure ?
Antoine regarda sa montre et ouvrit de grands yeux en voyant ce qu’elle affichait.
— Deux heures passées, annonça-t-il.
Elle sembla aussi surprise que lui et surtout très fatiguée.
— Vous avez l’air éreintée, dit Antoine. Puis-je vous raccompagner ? Êtes-vous venue en voiture ?
— On m’a amenée, dit Marion.
Antoine pouvait donc la ramener. Parfait. Il fit mine de se lever, mais la jeune femme lui toucha le bras. Il plissa le front et se rassit, ne comprenant pas pourquoi elle agissait de la sorte.
— Un problème ?
— Je… Vous allez sûrement me trouver un peu bizarre, mais…
Antoine ne cachait pas sa surprise alors que Marion semblait gênée.
— Voudriez-vous m’offrir un dernier verre ?
— Euh… oui, si vous voulez, ...