Antoine
Datte: 04/12/2020,
Catégories:
fh,
init,
conte,
fantastiqu,
initiatiq,
Auteur: Myhrisse, Source: Revebebe
... chose se change tous les jours. Enfin, changer de vêtement sans se laver ne sert à rien. Nous sommes au 21ème siècle, pas au moyen-âge. La mode du bain annuel est finie depuis longtemps.
— Tu n’as pas bien regardé mon appartement, on dirait ! Je n’ai pas de machine à laver et ma douche tombe en morceaux. Ça ne donne pas très envie de…
— Et ton compte en banque, lui, il dit quoi ? Antoine, ça sert à quoi de travailler si c’est pour ne pas utiliser son argent ? Achète-toi une nouvelle douche et une machine à laver. Ce ne sont pas achats inutiles.
Antoine soupira puis hocha la tête. Elle n’avait pas tort. Cela faisait longtemps que le jeune homme prévoyait de faire cela mais par fainéantise, n’avait jamais trouvé le temps de le faire. Il se rendit donc dans la salle de bain et ouvrit la porte de la douche. Le calcaire et la saleté régnaient en maître. Il soupira, dégoûté.
— Ce n’est pas aujourd’hui que je vais pouvoir me laver, maugréa le jeune homme.
— Si tu me promets qu’avant dimanche, il y aura une nouvelle douche et un lave-linge dans cet appartement, alors je suis d’accord pour te faire un cadeau.
Antoine réfléchit puis haussa les épaules avant de lancer :
— C’est d’accord. Je te promets. Je vais même passer la commande maintenant par Internet.
— Vas-y, j’attends.
Antoine s’exécuta et la commande fut rapidement passée.
— Alors, ce cadeau ? dit-il une fois la dernière formalité effectuée.
— Va dans la salle de bain, dit la femme.
Antoine fut ...
... émerveillé en entrant. La petite pièce était propre du sol au plafond. Les carrelages cassés l’étaient toujours, un tuyau n’avait pas cessé de fuir, mais l’endroit était propre. Antoine put donc se prendre une longue douche chaude et apprécia l’absence de calcaire sur la pomme de douche. Il se changea ensuite entièrement, mettant un nouveau jean, un tee-shirt propre et un pull non tricoté par sa grand-mère. Les chaussettes et le caleçon étaient propres et il passa même un coup de brosse sur ses baskets.
— Ça te va ? dit-il avant de sortir.
— Ça n’est pas à moi que ça doit aller, mais à toi. N’es-tu pas plus à l’aise ainsi ?
— Si, admit Antoine. Bon, maintenant, je vais travailler. À ce soir.
— Bonne journée, dit la femme alors qu’Antoine refermait la porte de son appartement.
De toute la semaine, Antoine et la femme ne se parlèrent pas. Samedi, à neuf heures du matin, la machine à laver fut livrée et montée. Lorsque les ouvriers sortirent, Antoine lança :
— Et d’un.
Elle ne répondit pas. La douche fut installée à dix-neuf heures et Antoine l’essaya immédiatement. Bien qu’elle fut petite – l’appartement l’était également – il la trouva très bien. Il se sécha, laissa traîner la serviette par terre puis se rendit nu dans sa chambre pour changer de vêtements alors que la machine tournait pour la troisième fois de la journée. Antoine se saisissait d’un caleçon lorsqu’une remarque lui traversa l’esprit.
— Dis-moi, belle inconnue, si tu peux savoir comment je m’habille, ...