1. 0213 Une soirée très riche en émotions (partie 2).


    Datte: 02/12/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    Ce récit et ses dialogues sont de la pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé, ou avec des faits réels, est à considérer comme purement fortuite.
    
    « Allez, assez déconné ! » fait Daniel « il est temps de passer aux choses sérieuses… ».
    
    Et là, ni un ni deux, le bonhomme attrape la guitare appuyée au mur derrière lui et commence à gratter sur ses cordes. Lola s’active aussi, elle sort de son sac plusieurs classeurs avec de dizaines de textes de chansons.
    
    Daniel continue à gratter sur la guitare en alignant des notes au hasard. Puis, soudain, les accords s’accordent pour dessiner une mélodie, sur laquelle notre musicien aux cheveux d’argent va poser les couplets bien connus :
    
    Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu…
    
    « Allez, vous êtes prêts ? Vous suivez ? Are you ready ? » il nous nargue, alors que nous cherchons toujours le texte dans les épais cahiers.
    
    Je m'baladais sur l'avenue le cœur ouvert à l'inconnu…
    
    J'avais envie de dire bonjour à n'importe qui
    
    N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi
    
    Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser
    
    La voix puissante de Daniel et la vibration sonore de la guitare m’enveloppent, la musique prend vie. Nous chantons ensemble, sans nous préoccuper de chanter juste. C’est la première fois que je vois et j’entends jouer de la guitare de si près. C’est la première fois que je vis un moment de partage aussi incroyable. Et j’en ai des frissons.
    
    Les ...
    ... couplets défilent, ponctués parfois par des mots drôles, des regards marrants, des attitudes hilarantes de notre joyeux luron musicien dont la spécialité est d’apporter de la légèreté et de la bonne humeur.
    
    Les chansons s’enchaînent, « Le sud », « Siffler sur la colline », « Le petit âne gris », « Stewball », « L’été indien », « Santiago », « La montagne », « Mon amant de Saint Jean », « La complainte de la butte ». Des grands classiques de la chanson française, entrecoupés par la répétition régulière d’un « tube maison » appelé « Il me faut du carburant ». Formule par laquelle, toujours en grattant sur sa guitare, Daniel réclame à boire régulièrement.
    
    Le répertoire de notre musicien n’est pas composé de chansons d’aujourd’hui, et pas forcément des chansons les plus gaies qui soit. Mais ce sont toutes de belles chansons, des chansons des années ’70, des textes et des musiques empreints d’une double nostalgie. Il y a la nostalgie inscrite dans le texte par l’auteur. Et puis, il y a la nostalgie de Daniel, et de la plupart des cavaliers de l’ABCR, la nostalgie d’une époque, époque que ces chansons ont le pouvoir magique de faire ressurgir.
    
    Après une énième pause à la bière, Daniel annonce « le dernier rappel avant le baisser de rideau… qui sera suivi d’une pipe et d’un bon dodo, hein, Minou ??? ».
    
    « Tu peux toujours courir ! Ce soir si tu as des envies, c’est « libre-service sans assistance »… » balance Lola, du tac-au-tac.
    
    J’adore l’humour abrasif de ce couple ...
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