1. Brena et la reproduction


    Datte: 01/12/2020, Catégories: fh, fhhh, Humour sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... presque jusqu’à la « demeure sanitaire » ; j’entrai ; il n’y avait personne.
    
    — Qui est-ce ? demanda la voix de Yolen qui semblait monter de tout autour de moi.
    — Euh… c’est Gufti.
    — Ah, c’est toi ! Rejoins-moi, je suis en bas. Prends le téléscenseur, au fond à gauche.
    
    Je m’exécutai et me retrouvai au sous-sol du laboratoire, dont je ne connaissais même pas l’existence. Et je poussai un hurlement d’effroi. Yolen m’accueillit nue, tout le corps recouvert d’une prodigieuse quantité de sperme ; elle avait une sorte de mouchoir à la main et s’essuyait encore vaguement le visage. Elle avait l’air ravie.
    
    — Je les ai tous essayés, m’informa-t-elle avec allégresse. Tous tes clones fonctionnent bien.
    — Mais qu’est-ce que tu as foutu ? Ça va pas la tête ?
    — Je suis finalement parvenu à en sauver huit sur les dix. Sept sont réellement réussis ; le huitième est un peu imparfait.
    
    Mon anxiété grandit encore.
    
    — Viens, suis-moi.
    
    Et je me faufilai derrière elle dans un étroit couloir qui débouchait dans un autre grand laboratoire bourré de grands tubes à essais et d’étranges machines à incubation où nous attendaient mes huit clones.
    
    ***
    
    Onzième lunaison de l’an 539, troisième hexade, 77 h 49 :
    
    — Gufti !… Gufti ! Réveille-toi !
    
    J’ouvris péniblement les yeux. J’étais étendu par terre ; Yolen et ses seins pleins de sperme étaient penchés sur moi. Je m’étais évanoui. Incroyable ! Ça ne m’était jamais arrivé. Mais là, j’avais pas supporté le choc… Je regardai en ...
    ... tous sens autour de moi, et partout je vis mon visage. C’était horrible ! Je paniquai de nouveau, comme pris d’une crise d’angoisse, un nœud dans le ventre et la respiration difficile.
    
    — Calme-toi, Gufti. Tiens, respire ça.
    
    Et elle me mit sous la tronche un récipient contenant une sorte de liquide verdâtre. Ça sentait bizarre. J’essayai de respirer calmement. Peu à peu, je me détendais.
    
    — Ben il est fragile, celui-là ! s’exclama un des Guftis autour de moi.
    — Ouais, on est pas sauvés, si on a été faits à partir de lui, balança un autre.
    — Mais je vous emmerde, les clones ! répondis-je quand même.
    
    Je me relevai péniblement.
    
    — Ça va mieux ? me demanda Yolen.
    — Oui, ça commence.
    
    En fait, ça allait même rudement mieux. Je me sentais bien, plein d’énergie, le cœur léger. Ça devait être son espèce de truc euphorisant. Je me rendis compte seulement maintenant que tous les Guftis autour de moi avaient leur queue tendue vers le plafond.
    
    — Pourquoi ils bandent tous comme des ânes ?
    — Euh… j’ai voulu tester leur réaction à la graisse de ponge…
    — Et à voir tes seins, t’as dû aussi les gaver d’endochlorates depuis un moment, non ?
    
    Elle acquiesça en souriant comme un enfant qu’on a découvert en train de piquer du chocolat.
    
    — Alors ? Qu’est-ce que tu en penses ? me demanda-t-elle en désignant du regard tous les clones autour de moi.
    — J’en pense qu’ils ne m’inspirent pas confiance, ces oiseaux-là.
    — Eh mais il va se calmer, le fragile ? brama l’un d’eux.
    — ...
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