La fille du diplomate - Histoires de Sexe

La fille du diplomate

... vus.

— Bonsoir ! lança la jeune femme en face de lui, un grand sourire aux lèvres. Je suis Line.

Ébloui, Yann en oublia un instant de répondre. Elle n’était pas du tout telle qu’il l’avait imaginée… elle était cent fois plus désirable ! Ses cheveux, très noirs, encadraient un visage à l’ovale bien dessiné. Sa bouche était charnue et expressive, maquillée de rose pour l’occasion. Ses yeux étaient grands, d’un vert profond, et ourlés de longs cils noirs. Sur ses paupières, elle avait posé du fard gris foncé, et cette teinte faisait ressortir plus encore la transparence de son regard. Elle avait une peau blanche, laiteuse, qui avait l’air très douce.

Stupéfait, Yann fit descendre son regard sur son corps. Elle était petite, et n’était ni mince, ni élancée, mais pourvue de formes et de courbes très féminines. Sa robe verte, en satin, s’harmonisait parfaitement avec ses yeux. Elle portait des escarpins, verts également. Un bracelet et une fine chaîne en or éclairaient son poignet et son cou, tendre et fin. La robe s’arrêtait un peu au-dessus des genoux, et la jeune femme portait des collants couleur chair. Et surtout, ce qui frappait le plus Yann, c’est qu’elle était jeune. Très jeune.

— Ai-je réussi l’examen de passage ? demanda-t-elle enfin, avec ironie, les mains sur les hanches.

Yann sursauta, sortant de sa délicieuse contemplation. Il se sentait un peu coupable de l’avoir reluquée avec si peu de discrétion. Bon sang, était-il en manque à ce point-là ?!

— ...

... Excusez-moi, dit-il platement.

Mais elle intercepta la lueur d’étonnement qui traînait toujours au fond de ses yeux noirs.

— Suis-je si laide que cela ? Ou est-ce que j’ai un bouton sur le nez ?

Il éclata de rire, ce qui allégea l’atmosphère.

— Vous plaisantez ? s’exclama-t-il, sincère. Vous êtes ravissante.
— Eh bien… vous pourriez presque me faire rougir. Quant à vous…

Elle fit quelques pas en arrière, et enveloppa Yann d’un regard appréciateur.

— … Vous êtes comme je l’avais imaginé, finit-elle dans un sourire satisfait.

Il leva un sourcil, enfonçant ses mains dans ses poches.

— Vraiment ? répliqua-t-il, incrédule. Eh bien, je dois dire que vous… vous n’êtes pas du tout commemoi je vous avais imaginée…

Elle eut ce rire de gorge qui, au téléphone, l’avait fait frissonner.

— Et comment donc m’aviez-vous imaginée ? s’enquit-elle, les yeux pétillant de malice.

Il respira profondément, puis la détailla ouvertement du regard.

— Qu’importe, répondit-il avec nonchalance. Vous êtes au-dessus de mon imagination… mais dites-moi, quel âge avez-vous ?

Elle sourit, puis sans le regarder, alla s’asseoir sur le canapé, d’une démarche souple et gracieuse. Enfin elle se tourna vers lui, l’air franchement amusé, ses superbes yeux rivés aux siens.

— Vingt-cinq ans, répondit-elle sans détourner une seule seconde son regard.

Yann se sentit gêné par la beauté, presque surréaliste, de ces yeux magnifiques, et surtout par l’insistance de ce regard. Sans ...