1. Le commencement du milieu


    Datte: 19/11/2020, Catégories: fh, couleurs, Oral pénétratio, fsodo, sf, Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... retourner dans leur sarcophage, ils avaient essayé de soudoyer Multivac pour retarder leur hibernation, mais on ne corrompt pas un robot. Le sommeil ne les effrayait pas. Ils avaient bien besoin de repos. Simplement la peur de ne pas se réveiller. Un autre amas de météorites serait peut-être moins magnanime.
    
    Ils s’envoyèrent une dernière fois en l’air puis écrivirent une dernière ligne dans le journal
    
    — Pour Gladys : nous aussi ! Même dans la cage à vide !
    
    Nulle séance d’adieu ! Un dernier baiser. Ils regagnèrent leur cercueil translucide, nus. Sœur Susan suggéra cette nudité pour ne pas perdre de temps au réveil.
    
    *********************
    
    12 août 2099, an 83 de l’Empire, 7 h 30 GMT, quelque part dans l’espace.
    
    Pour la troisième fois, Heinrich sortait du sommeil artificiel. Il reprenait lentement conscience sans les perturbations occasionnées lors de ces précédents retours à la réalité. Tout n’était qu’habitude.
    
    Il se remémorait la deuxième quinzaine passée en compagnie de Susan. Paradisiaque. L’huis-clos qu’il craignait tant s’était transformé en fête permanente. Débarrassée de tous ses préjugés religieux, elle s’était révélée une compagne idéale : intelligente, ouverte, cultivée.
    
    De plus, ce qui ne gâtait rien, sensuelle, imaginative, jamais rassasiée, prête à toutes les expériences. En quinze jours, ils en avaient fait…
    
    Pour le vaisseau, aucun problème, aucune avarie, aucune rencontre désagréable. Seule anormalité redondante : la vitesse. À la ...
    ... fin de la quinzaine, elle frôlait celle de la lumière (0,94). Multivac n’avait aucune explication. Le vaisseau, suivant ses calculs, suivaient sa trajectoire. Ses infrastructures supportaient parfaitement le choc. Selon le PersonnalMedic, leur santé n’était en rien altérée. Le Suédois confirmait. Plusieurs séances de « rentre-moi dedans » par jour entretenaient leur forme. Une fois encore, ils ne s’en préoccupèrent pas plus que ça !
    
    Un geste sur le loquet électronique le libéra de tout son harnachement. Impatient de la rejoindre, il s’extirpa promptement de son cercueil. Une seule idée, la prendre dans ses bras. Il la trouva devant un écran de contrôle. À son grand étonnement, elle s’était habillée. Du moins, elle avait passé le haut de sa tenue de sport.
    
    Vision sur ce magnifique postérieur rebondi. Il s’exclama :
    
    — Quel cul ! De quoi réveiller un mort !
    
    Sans quitter le moniteur des yeux, elle lui répondit :
    
    — Tu parles, un gros cul de négresse.
    — Là, tu te vantes ! Si t’avais connu ma copine Mara Daye, tu verrais ton erreur.
    
    Contrairement à son attente, elle n’entra pas dans son jeu. Bizarre. Il s’approcha et l’enlaça. Elle lui fit face. Leurs bouches se joignirent. Que se passait-il ? Son baiser manquait nettement de chaleur. Il n’avait pas encore eu le temps de faire une connerie d’autant que Susan la susceptible avait disparu avec Sœur Susan. Il la repoussa à bout de bras :
    
    — Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiéta-t-il ?
    — Regarde, répondit-elle en lui ...
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