1. Bureau derrière la porte


    Datte: 13/11/2020, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, intermast, Oral Auteur: Eroslibré, Source: Revebebe

    ... suis. Ah, nous étions réfugiés (je n’aime pas trop ce terme) dans une clairière, le mot est bien trop fort, il s’agit d’un creux de quelques mètres. Nous y accédons par un layon encombré de branches portant parfois des épines assassines. Elles nous fouettent les jambes, mais elles constituent une sorte de garantie de notre tranquillité.
    
    Elle m’annonce qu’elle a deviné mon approche, je n’ai pas pu être aussi silencieux que tous les détectives en filature le sont dans les romans. Elle connaît les raisons de ma présence à cette heure de la journée. Tout comme moi, un désir puissant la taraude et lui vrille le ventre telle une mèche qui s’enfonce inexorablement. Son impatience est palpable, tout son corps frémit, c’est à peine perceptible à l’œil nu mais tous ses muscles se tendent légèrement, ils se crispent, ils trahissent eux aussi cette envie qu’il va bien falloir calmer d’une manière ou d’une autre. En tous les cas, pas elle toute seule, c’est parfois trop frustrant et injuste. Savoir que je suis là, si près, si accessible et imaginer que l’on ne puisse même pas se contempler, se frôler et pourquoi pas se toucher, même si ce n’est que très furtivement.
    
    Elle soulève donc sa jupe un peu longue mais tout de même légère. Elle roule le tissu très haut sur ses cuisses. Il l’embarrasse quelque peu, à quoi servent donc tous ces vêtements qui ne vous autorisent pas à être vous-mêmes ? Il faut les envoyer au diable, les jeter dans ces fourrés épais, qu’ils se déchirent. Elle ...
    ... écarte ses cuisses et s’arrête juste au moment où apparaît son string. Elle me propose de le porter un de ces jours en échange d’un des miens, mon tout petit noir et pourquoi pas le blanc qui scintille ?
    
    J’oublie alors cette chaleur qui, il y a peu, pesait si fort sur mes épaules. J’ai comme l’impression que plus une seule goutte de sueur ne s’échappe de ma peau. J’entre de nouveau peu à peu dans notre troisième bulle. Qu’ils sont magiques ses mots ! Ils déclenchent en moi une alchimie toute particulière ! Je ne sais pas trop comment la décrire, plus de fébrilité, une tension intérieure plus perceptible, le cœur qui s’affole sans trop de raison et cette boule au creux de mon ventre. Boule ou point de chaleur qui m’échauffe autour de l’aine puis se glisse dans ma verge qu’un afflux de sang gonfle peu à peu comme un bateau pneumatique qui, de sa position recroquevillée, se déploie peu à peu, le plastique se tendant sous la pression de l’air. Là, je la sens nettement qui gagne en volume et se cogne un peu au tissu de mon slip qui la comprime.
    
    Et si sa jupe, ce n’est pas sous un arbre plus ou moins imaginaire qu’elle la relevait, mais ici dans mon bureau, alors que tout le monde autour est occupé. Cette pensée fugace au départ, prend de plus en plus forme dans mon esprit. Cela nous est déjà arrivé de nous frôler de très près dans l’obscurité d’un couloir, à son étage. Je suis tenté d’aller encore plus loin, d’introduire cette petite graine de folie, d’irrespect qui fait qu’un ...
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