La traversée du Rubicon - Histoires de Sexe

La traversée du Rubicon

... accueillir dans le cadre majestueux de la ville de Québec pour que l’on puisse… »

Alors qu’il écoutait l’allocution, il sentit son cellulaire vibrer.

Son cœur ne fit qu’un tour. Nous y étions donc. Cette rivière, ce pont, il venait de l’atteindre.

« …permettez-moi donc d’accueillir sans plus tarder un homme, qui dans la dernière année, a fait rayonner notre profession autant au pays qu’à l’étranger. Un homme qui incarne littéralement ce que nous voulons être… »

L’esprit un peu troublé, l’excitation bien présente par ce qui allait se dérouler à des centaines de kilomètres de lui, il entendit des applaudissements et finit par se lever, rejoignant le président derrière le pupitre, le remerciant pour ses chaleureux mots.

Pendant que les applaudissements allaient diminuant, il plaça son téléphone sur le pupitre et ouvrit l’application qui lui permettrait de faire défiler le texte sur le téléprompteur. Lorsque tout fut bien en place, il fixa la salle, devenue silencieuse, fit une pause et se lança :

— Lorsqu’on m’a demandé de m’adresser à vous ce soir, j’ai hésité. J’ai hésité car que puis-je vous dire que vous ne savez pas déjà ? Comme moi, vous avez vu dans les dernières années des collègues, des gens que nous estimions, se faire traduire en justice pour des actes qu’ils ont commis dans le cadre de leur emploi. Bien qu’isolés, ces cas ont fragilisé la confiance du public en notre travail. Sans cette confiance, nous ne sommes rien…

Il vit alors une photo ...

... apparaître sur son téléphone. Sara, les yeux taquins, s’était prise en photo en train de sucer une queue. Même dans ce genre de contexte, il ne put d’empêcher de la trouver belle. Il vit rapidement que cet organe n’était pas plus gros que le sien, mais son diamètre le rendait toutefois impressionnant. La main de Sara peinait à en faire le tour et elle semblait déjà bien enduite de salive, reluisant sous le flash de la photo. Il poursuivit :

— C’est dans l’optique de regagner cette confiance que nous devons poursuivre nos efforts constants pour nous réinventer. Nous ne pouvons pas nous contenter de vieux clichés lorsque nous faisons face à des difficultés. Nous ne pouvons plus faire comme si le problème n’existait pas. Nous devons nous regarder dans le miroir et admettre, reconnaître nos fautes. Oui, nos fautes, car ce qu’un de nous fait nous rend tous coupables. Nous devons affronter nos problèmes de front. Rien de plus, mais surtout rien de moins.

Une autre photo apparut. Une main tenait la queue et la plaçait devant le visage de Sara, l’étendant de la base du menton jusqu’aux yeux. Il vit qu’elle était maintenant couchée, et surtout que ce n’était plus elle qui prenait les photos, ce qui, à sa grande surprise, l’excita encore plus.

— En 2015, nous devons nous demander ce que nous pouvons fournir de plus à nos clients. Qu’est-ce que pouvons faire pour eux qu’ils ne peuvent pas faire eux-mêmes ? Avec l’avènement des moyens technologiques, plusieurs personnes en sont ...