1. Histoire des libertines (31) : trois scandaleuses


    Datte: 09/11/2020, Catégories: A dormir debout, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... le prince de Modène et son épouse sont autorisés à séjourner dans la capitale française.
    
    En 1735, le prince Francesco doit retourner à Modène, laissant sa femme à Paris (qui ne souhaitait pas l’accompagner). En mai 1736, son époux revint à Paris incognito, et ce statut imposé par la cour de France sera la raison pour laquelle le jeune couple ne fut jamais reçu à Versailles par le roi Louis XV.
    
    En 1737, Francesco devient prince de Modène et Charlotte-Aglaé contrainte de retourner à Modène.
    
    En 1743, elle demande à retourner à Paris avec sa fille Maria Teresa, dans l’espoir de trouver un mari à cette dernière auprès de plusieurs prétendants français. A partir de ce mariage, Charlotte Aglaé refusera de retourner à Modène. Les évènements contraindront cependant la duchesse de Modène de retourner en Italie en 1759. Là, elle découvrit que son époux entretenait une liaison avec une veuve de soixante ans, la marquise Simonetti.
    
    Pas désirée dans son duché, elle quittera donc Modène pour effectuer un tour d’Europe, et finira son voyage de nouveau à Paris.
    
    LES SCANDALEUSES ET MOI
    
    Comme beaucoup l’ont remarqué, je termine souvent ces récits en resituant les personnages que je raconte à l’aune de mon expérience.
    
    Je dois reconnaitre que, moi aussi, j’ai été objet de scandale, à notre niveau, lorsque j’étais sous la coupe de Rachid. Philippe, qui m’avait poussé à assumer pleinement mon hypersexualité et, qui, surtout, avait pris le risque de mettre le « fauve » Rachid ...
    ... sur ma route, en a subi fortement les conséquences. Il y a eu un impact fort du scandale sur notre famille, sur notre réputation ainsi que sur la carrière de mon mari. C’est ce qui nous a amené aujourd’hui, à travers notre nouveau Pacte candauliste, à tenter de prendre plus de précautions, afin de mieux nous préserver.
    
    S’agissant du destin de ses femmes, je peux en partie me retrouver sur le complexe d’Electre qu’ont manifestement vécu les deux filles du Régent, au-delà de ce qu’en dit cette mauvaise langue de Saint-Simon. L’ayant ressenti, je comprends l’impact que cela a eu sur Elisabeth et Charlotte-Aglaé. Cela a évidemment un lien avec l’hypersexualité.
    
    Comme moi, Elisabeth, Duchesse de Berry, était hypersexuelle. On peut même dire qu’elle a franchi la ligne tenue qui sépare hypersexualité et nymphomanie. La différence que je vois est qu’elle s’est abandonnée à ses excès, comme je l’ai fait lors de la période Rachid et qu’il y a laissé sa vie. Je mesure ma chance d’avoir pu éviter cette descente sans retour vers les enfers.
    
    De son côté, Jeanne de Luynes a souffert d’avoir un mari qui, par complaisance et surtout par lâcheté, l’a poussé à l’adultère, quitte à ensuite lui en faire payer le prix. De ce point de vue, je mesure la chance qui est la mienne d’avoir un mari candauliste et qui m’aime, quand bien même il n’a pas toujours su maitriser mes propres dérives, qui nous ont poussé si près du gouffre.
    
    Quant à Charlotte-Aglaé, on est dans un cas plus classique ...
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