Chroniques immortelles - Le roi requin (3)
Datte: 08/11/2020,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Irina, Source: Xstory
... ‘étonne de la trace de morsure sur l’épaule d’Alex… Ah merde.
On a mangé, chanté, dansé, rigolé. En milieu d’après-midi nous embarquons pour une anse ou foisonnent les requins ! Le défi ? Aller nager au milieu d’eux…
— Allez, allez les amis, il ne faut pas perdre de temps, annonce Tahiarii tout sourire. Les requins sont garantis six heures, mais ensuite ils se dégonflent !
Ce sont des pointes-noires. Ils sont totalement inoffensifs, mais dans l’imaginaire çà reste des requins. Et ceux là sont nettement plus grands, deux à trois mètres. Il sont magnifiques : des corps fuselés d’un ocre verdâtre, une souplesse et une facilité de nage qui fait rêver. Tahiarii distribue des équipements de plongée, palmes, masques et tubas. Mais je décide d’impressionner notre hôte et n’accepte que les palmes.
— Mais tu ne vas pas pouvoir profiter avec seulement des palmes, me dit-il perplexe.
— Je n’en ai pas besoin, je suis amphibie ! Lui dis-je en riant.
Et je me jette à l’eau. Et non, je n’ai besoin de rien d’autre mais il ne peut pas le savoir. Je me laisse descendre au milieu des requins, des raies léopard et des pastenagues. Je m’attache à rester immergée plus de trois minutes, ne m’accordant que de courts instants en surface pour faire « semblant » de respirer puis je replonge. A un moment, je vois Tahiarii à ma hauteur qui me regarde avec étonnement. Il me demande par signe « çà va ? ». « Ça va ! » dis-je de la même façon.
Je resterai bien ainsi par simple plaisir. ...
... J’ai un frisson quand au milieu des pointes-noires se glisse soudain un autre plus grand, un requin gris qui doit bien faire dans les quatre mètres. Mais il s’éloigne rapidement nous jugeant sans doute immangeables.
Je suis à nouveau par quelques mètres de fond lorsque une ombre s’interpose entre la surface et moi. Une raie manta gigantesque passe au-dessus, nageant souplement avec de lents battements d’aile. Une vraie beauté, le dos d’un noir profond, le ventre d’un blanc pur, j’en oublie presque de remonter à la surface.
Je suis la dernière à remonter sur le bateau. Tahiarii est toujours aussi étonné. C’était le but, je jubile !
— Je n’ai jamais vu une popaa rester aussi longtemps en apnée, me dit-il. Tu pourrais être une vraie polynésienne ! Comment fais-tu ?
— C’est parce que j’ai de très gros poumons ! Dis-je en bombant le torse.
Et j’éclate de rire.
Nous nous retrouvons au bar de l’hôtel pour le « happy hour ». Tahiarii et Maimiti devisent aimablement avec nous de choses et d’autres. Enfin, toujours plus avec Alex qu’avec moi et çà commence à m’énerver… mais la vitre est brisée, c’était le but. Est-ce que nous avons passé une bonne journée ? Oh oui, excellente, mais nous évitons de parler de tiares. L’opération «séduction » est en cours et il est trop tôt pour tenter de convaincre à nouveau notre hôte. Et puis j’ai envie de profiter au maximum de ce séjour. Le tiare nous attendra bien quelques jours de plus.
Ce soir là, il y a un petit groupe de ...