Une star pas comme les autres... - Histoires de Sexe

Une star pas comme les autres...

... c’est entre vous et moi. Promis ?
— Ah oui, promis, juré, même ! Ce soir ? Ah mais c’est bon, je peux rester vous attendre, ou revenir…
— Votre petit copain ne va pas s’inquiéter ?
— Non, non, je n’en n’ai pas… Et puis même, si j’en avais un, ça ne poserait pas de problème, croyez-moi.
— Bon, et bien, il nous reste plus qu’à nous équiper, et on reviendra vers 21 h, 21 h 30. À tout à l’heure, Marie. Vous venez, Julien ?

Et voilà Marlène qui tourne les talons et repart vers le fond de la scène, dans la salle. Marie, souplement, saute de la scène, et me fait un petit signe de la main.

— À tout à l’heure !

Je rattrape la Diva.

— Bon, Julien, elle est mignonne, cette petite Marie…

Petite Marie, je parle de toiParce qu’avec ta petite voixTes petites manies, tu as versé sur ma vieDes milliers de roses.Petite furie, je me bats pour toiPour que dans dix mille ans de çaOn se retrouve à l’abri, sous un ciel aussi joliQue des milliers de roses *

Il n’y a pas à dire, Marlène chante divinement bien, même a capela. Je comprends mieux pourquoi elle envoûte les spectateurs, sa voix est douce, nette, parfaitement placée, un vrai bonheur.

— Vous voulez vraiment faire un footing en début de soirée ? J’ai vu sur votre agenda que vous aviez un repas, ce soir… à Cannes, si ma mémoire est bonne…
— Ah oui. Mais non, en fait… Que des vieux croûtons. Et puis, que voulez-vous, depuis que vous êtes mon ange gardien, j’ai envie de faire plein de choses. J’avais programmé ce ...

... repas pensant que j’allais m’ennuyer, mais ce n’est plus le cas. Ne bougez pas.

Elle prend son portable, pianote dessus…

— Sophie ? Oui, Marlène. Bon, débrouillez-vous, annulez ma participation au repas de ce soir, dites que je suis malade, que je ne me sens pas bien… Non… Non, non, aucune importance… Je m’en fiche, Sophie, vous comprenez ? Bien. Merci Sophie.

Elle raccroche.

— Voilà, c’est arrangé. Bon, Décathlon ? On y va ?

Pas à dire, quand elle a une idée derrière la tête, elle ne l’a pas ailleurs, la Diva. Hop, un SMS pour prévenir du changement de programme. J’en connais qui doivent être blasés…

Je vais prévenir les gars de la technique que nous partons. Ils rentreront à l’hôtel avec le minibus. Je sors ensuite du Palais Nikaia, un petit coup d’œil circulaire… rien de particulier. La Mercedes est garée en bas des marches, mais je ne vois pas le chauffeur. Marlène sort du palais à son tour.

— Petit contretemps, on a perdu notre chauffeur… Il doit être à la machine à café.
— Ah, eh bien, tant mieux. Vous avez les clés de la voiture ?
— Oui, j’ai le double, mais…
— Bah, il se débrouillera pour rentrer à l’hôtel, il n’aura qu’à prendre le minibus avec les théchos. Comme ça, on y va tous les deux, un peu comme… mari et femme… Vous n’imaginez pas comme c’est agréable de vivre « normalement », Julien. Et je vous en remercie infiniment !

Et c’est qui, qui se fait manipuler ? C’est le père Julien… Ceci dit, ce n’est pas méchant non plus, mais elle ...