Le plongeon - Histoires de Sexe

Le plongeon

... l’intérieur, il fut accueilli par deux hommes des services spéciaux. Il aperçut la crosse des pistolets sous les vestes lorsqu’ils se tournèrent pour l’accueillir. À la demande du plus âgé, il vida ses poches sur la table. Il termina en plaçant son cellulaire bien en vue et prit finalement la direction du grand salon. Le Premier ministre, seul, l’accueillit ; après s’être serré la main, ils prirent place dans les fauteuils.

— Si John vous a fait monter ici, c’est qu’il a été satisfait de son entretien avec vous. Alors, qu’avez-vous à dire ?

Sa réputation de franc-tireur ne lui faisait pas défaut.

— Je ne sais pas.
— Vous devrez savoir vite. Mon équipe me presse depuis longtemps de renforcer mon équipe économique et j’y ai toujours été réfractaire. Toutefois, les élections générales sont dans six mois et je devrai bouger vite. J’aimerais annoncer votre candidature pour des élections partielles qui se tiendront dans un mois, pour remplacer mon ministre des finances.
— Je n’ai pas entendu dire qu’il avait démissionné.
— Il démissionnera dans quelques jours. « Il désire passer plus de temps avec sa famille » sera la raison officielle. Officieusement, il a trop frayé avec un entrepreneur à qui le gouvernement a octroyé un contrat.
— Aux finances ? N’avez-vous pas pourtant une députation bien garnie ?
— Oui, mais c’est vous que je veux. J’ai passé les différents CV en revue et je me suis aperçu que nous avions quelques points en commun, vous et moi…

Au moment où ...

... il ne sut plus quoi dire, pensif, il vit la porte d’une chambre s’ouvrir et en sortir une très grande rousse aux formes pulpeuses. Elle ne pouvait pas avoir plus de 25 ans ; vêtue d’une courte robe verte, elle se tenait debout, face à eux, les fixant.

— Puis-je me permettre de vous présenter Chrystelle ?
— Enchanté.

Il réussit à peine à balbutier ce simple mot, surpris de voir apparaître une si splendide créature dans la chambre du plus important personnage de l’État. La fille ne répondit rien, lui souriant, simplement, avant de quitter le salon, refermant la porte derrière eux.

— Cela vous choque ?
— Non.
— Voyez-vous, je n’ai rien fait pour la faire sortir de la chambre par une porte en retrait, pour éviter que vous puissiez l’apercevoir. Je n’ai pas non plus voulu que nous nous rencontrions ailleurs.
— Pourquoi me dire cela ?
— Parce que cela n’est pas grave que vous le sachiez. Chrystelle est l’une des 300.

Lorsqu’il entendit le premier ministre prononcer ces mots, il fut pris d’une furieuse envie de s’envoyer une très grosse ration de scotch. Avait-il réellement bien entendu ?

— Quand je me suis présenté en politique, sachant que je ne serais plus libre de mes mouvements, j’ai décidé de fonder un lieu secret, avec quelques amis. Ce même lieu où votre compagne actuelle vous a récemment amené. Voyez-vous, comme les gens qui nous ressemblent, j’ai des besoins et des envies. Il serait toutefois inconvenant pour un personnage dans ma position de simplement ...