Investigations - Histoires de Sexe

Investigations

... ses habits de marche.
— Bonsoir, Braise, renchérit sa compagne.
—Salut, les filles… Alors, Kina, satisfaite de notre petite Lilya ?
— Euh… Oui, aucun problème, elle a été parfaite… balbutia la jeune elfe en rougissant légèrement.
— T’as quand même raté quelque chose, à midi, précisa sa compagne.

En même temps, elle lui transmettait un rapide résumé sensoriel de la journée, insistant sur le moment évoqué. Braise reprit, histoire de donner le change :

—Ah oui ? Il faut me raconter ça…
— Ah non, pas question ! lâcha l’elfe, de plus en plus écarlate. Non mais, vous ne pensez vraiment qu’à ça, vous deux ! Je vous signale qu’on n’est pas là pour la gaudriole, nom d’un chien !
— Euh… Oui, t’as pas tout à fait tort… reconnut Lilya, penaude.
—Bon, et ben, allez-y, racontez-moi ce que vous avez découvert.

Ce fut Kina qui s’y colla :

— D’abord, les troncs qu’on avait repérés semblent bien être la seule chose qui intéresse nos faux marchands, ici. Mais ce ne sont pas n’importe quels bouts de bois ! En fait, c’estla richesse locale : la sève de ces bamkoïas, un genre de mélange bambou-séquoia, qui peut dépasser les cent cinquante mètres, a des propriétés exceptionnelles très appréciées de certaines industries de pointe.

» Chacune de ces plantes vaut donc une véritable fortune ! D’ailleurs, Lokry veille jalousement sur cette poule aux œufs d’or, d’autant que la croissance rapide des jeunes pousses lui permet sans trop de mal de répondre à la demande galactique. Elle ...

... a toujours réussi à préserver ce monopole, malgré quelques tentatives pirates d’implanter les bamkoïas sur d’autres mondes.

» Le seul défaut de ces grosses « plantes vertes », c’est la fragilité extrême de leur sève – une fois l’arbre abattu, elle ne conserve ses propriétés que quelques minutes ! Les forestiers ont dû mettre au point une technique d’exploitation spéciale, qui consiste carrément à congeler la bête sur pied, à une température proche du zéro absolu ! Le tronc est ensuite enrobé d’une épaisse couche isotherme, puis expédié tel quel ou découpé en plus petits tronçons, suivant les besoins des clients…

— Et apparemment, la division Zéro en est une grosse consommatrice, puisqu’elle n’achète que des troncs entiers, conclut sa compagne.

Après quelques instants de silence, pendant lesquels elle rumina tout ça, Braise reprit :

—Ok. Et vous pensez toujours qu’on peut utiliser un de ces troncs comme cheval de Troie ?
— Oui, je pense que c’est de loin la meilleure solution, pour l’instant… La seule, en fait ! affirma Lilya.
— Le problème, c’est la couche isolante : impossible de s’insérer dans le tronc juste avant qu’il n’atteigne la base, comme on l’avait plus ou moins imaginé, ça serait bien trop difficile et visible… releva l’elfe.
— D’un autre côté, si on se fait enfermer dans un tronc, cette isolation empêchera toute détection thermique, contra sa compagne.
—Dans ce cas, il faudrait le faire quand ?
— En fait, la seule option possible me semble être ...