1. Une souris et des hommes


    Datte: 22/10/2020, Catégories: fh, fhhh, couleurs, vacances, pénétratio, Partouze / Groupe init, Auteur: ADaya, Source: Revebebe

    ... parce qu’il pressent mon humeur accommodante.
    — Juste du café !
    
    Je le connais : il est capable de me préparer un buffet. Je ne veux rien manger. Pendant qu’il toupine près de la cafetière, il engage les dernières formalités de la réconciliation.
    
    — Pardon pour hier, je suis tellement con… Et j’ai eu tellement peur. Qu’est-ce que t’as foutu tout ce temps ?
    — Je suis descendue au bord du lac et je me suis endormie sur la plage.
    
    Tout à fait crédible ! Je mets quiconque au défi de prouver que j’ai menti. Le voisin des Sénégalais n’a pas tort : je ne suis qu’une salope, une grosse salope.
    
    Il n’est pas tard, mais on décide malgré tout de ne pas reprendre la route et de s’accorder une journée de repos pour récupérer ; nous avons tous les deux la tête dans le cul, si vous me passez cette expression familière. La direction de l’établissement nous confirme son accord et nous informe que la plus proche épicerie est en ville, à moins de trente minutes à pied. Le camping propose un service de navettes à la demande, un peu moins chères qu’un taxi.
    
    La navette de midi nous dépose sur le parking d’un supermarché à l’entrée de la ville. Le magasin est ouvert ; nous projetons de faire des courses, mais plus tard, juste avant le retour, ce qui évite d’avoir à se les coltiner trop longtemps. Nous entrons malgré tout pour nous rafraîchir : la clim souffle un air glacé et mon ogre souhaite acheter des sandwiches, il a la dalle. Moi ? Rien, merci : la hantise du kilo me ...
    ... suffit.
    
    En chemin, nous traversons le champ des nippes ; je musarde, déplace un ou deux cintres. Je n’ai pas l’intention de faire chauffer la carte mais je regarde ; c’est mon habitude et ça ne coûte rien. Habituellement, mon mari ne supporte pas que je batifole, il me laisse en plan et nous nous retrouvons plus tard ; cette fois, pas du tout : il fouille et farfouille avec moi au point que je me sens obligée de rappeler :
    
    — Chéri, tu voulais pas acheter des sandwiches ?
    
    Il est posté devant une rangée de jupettes en jean, à peu près aussi courtes que celle en daim qu’il dénigrait la veille, point de départ des suites que j’ai contées plus avant.
    
    — Tu devrais essayer, suggère-t-il.
    — Tu te fiches de moi ? Hier, tu m’as fait la comédie parce que je m’habillais en pute, objecté-je, narquoise.
    
    D’ailleurs, pour ne pas lui déplaire, je me suis habillée en nonne. Pas tout à fait quand même, mais c’est du long : une robe portefeuille, mi-mollets, croisée derrière façon dos-nu et liens à nouer devant. Je la porte sur une culotte en coton, très sage, genre barboteuse que j’achète par lots : c’est affreux, mais confortable. En vérité, il ne m’est même pas venu à l’esprit de mettre plus affriolant, car au matin je me suis aperçue que j’avais encore des pertes douteuses ; j’ai donc assuré.
    
    — Tu exagères toujours… C’est que j’ai été surpris : elle est très sexy, ta jupe. Sinon, je l’aime bien ; pourquoi tu ne l’as pas remise ? recadre-t-il avec la plus parfaite mauvaise foi.
    
    J’ai ...
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