Calligraphie
Datte: 22/04/2018,
Catégories:
f,
fh,
hplusag,
inconnu,
amour,
volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
Oral
69,
préservati,
jeu,
conte,
Humour
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... que l’ambiance de l’expo arrivera peut-être à me stimuler. Au milieu de ma troisième nuit d’insomnie je me décide à trimballer mon attirail et mes brouillons de toiles jusqu’à la galerie. Je suis presque soulagée de constater qu’il n’y est pas. J’ai envie de lui en permanence, il ne quitte plus mes pensées, mais j’aimerais m’en sortir seule. J’aimerais lui faire cadeau d’une réussite en souvenir du plaisir qu’il m’a donné.
J’étale mes pinceaux, mes tubes et mes crayons à esquisses en cercle autour de ma toile. Puis je mets de la musique et, fermant les yeux, je laisse aller mon corps. Epuisée après ces journées fébriles, je me sens tout d’abord comme une chiffe molle, sans forces, sans tonus. Pourtant peu à peu, je perçois une infime tension dans mes muscles, en réponse au rythme musical qui m’entraîne. Un tout petit peu d’énergie revient au fond de moi, tout comme elle était apparue dans le membre endormi de l’homme l’autre matin. Je retourne alors à ma toile et fixe en deux traits ce que cette sensation provoque en moi.
Puis je m’abandonne à nouveau à ma danse. Je sens maintenant sa queue raidie glisser entre mes cuisses. Mes hanches lui répondent. Un peu de chaleur commence à monter en moi, ce que je transpose immédiatement en une amusante petite plage de couleur sur ma toile.
Petit à petit, je revis notre rencontre de l’autre jour. Il me semble même arriver à ressentir ce qui a déclenché son érection juste avant qu’il se réveille. Je suis animée d’une semblable ...
... énergie de vie, impérieuse. Et non seulement mon corps y répond, mais des formes et des couleurs traversent de plus en plus précisément mon esprit. Je m’empresse de les combiner à ce que j’ai déjà exprimé sur ma toile.
Alors s’établit un échange fructueux entre ce qui se passe dans mon corps lorsque je me laisse bercer par la musique et par le souvenir de sa manière de s’emparer de moi, et ce que j’arrive à peindre. Les vagues de plaisir reconstituées glissent de mon ventre jusqu’à la toile, au travers de mes bras et des pinceaux. La fatigue annihile toute volonté, je me sens aussi délicieusement épuisée qu’après la nuit de plaisir que nous avons partagée. Je suis devenue un fleuve tranquille de plaisir et de création.
J’arrive à la fin de mon œuvre au moment où le soleil se lève. Le déclic s’est produit. Je ressens une satisfaction vivifiante. Pour la première fois, je me suis laissée aller à peindre en écoutant mon corps et mes sensations intimes. Une barrière à sauté. J’ai peur de ce qui va se passer maintenant dans mon art et dans ma vie, mais pour rien au monde je ne voudrais revenir en arrière. Sur le plan artistique, comme sur le plan affectif. Il aura cette toile dès que j’arriverai à remettre la main sur lui. Après, on verra.
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En fait, on voit très vite, car en me retournant pour ranger mes affaire, je le voit qui se tient juste derrière moi, probablement depuis un bon moment déjà.
Il jette un coup d’œil sur ce que j’ai fait, puis me ...