Police polissonne (21)
Datte: 16/10/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: Pikatchu, Source: Xstory
... l’utilité, comme le village au nom de Jaffrécourt. Ce village fantôme sert de base d’entraînement à la guérilla urbaine, il insiste sur le fait qu’ils vont y passer beaucoup de temps pour acquérir toutes les techniques d’assauts.
Au bout de trois heures et demie de footing, les jambes des débutants commencent à faire mal, le rythme se ralentit ; l’heure du repas approche.
— Halte ! ordonne le sergent. Vous prenez une douche, vous allez manger et on se retrouve devant l’accueil à 13h30 précise. J’espère que tout le monde a une montre,... Gaaarde-à-vous ! Rompez ! dit-il en saluant.
La section se douche, se change et se rend au restaurant pour y prendre un copieux repas. Pour la première fois depuis longtemps, Sonia a terriblement faim, les deux gradés leur ont fait parcourir plus de dix kilomètres et les estomacs crient famine. Après un bon repas, toute la section se rend dans la chambrée pour une sieste réparatrice, car personne ne sait de quoi sera faite l’après-midi.
À l’heure dite ils sont tous les six alignés sur deux rangs et à la vue des deux gradés, Sonia ordonne :
— Gaaarde... à vous !
Tout le monde prend la position et le sergent s’exclame :
— Belle initiative, stagiaire Wolski, et pourquoi avez-vous fait cela ?
— Pour vous saluer, Chef !
— Eh bien, ou vous avez le sens du commandement, ou vous êtes observatrice ; ou bien les deux. Mais c’est très bien, et comme vous allez tous recevoir une formation de commandement, nous allons commencer ...
... par vous. Sortez du rang et placez-vous à côté de la colonne, vous allez emmener la section au club de tir. C’est par là, dit-il en indiquant l’endroit.
Pour donner les ordres, Sonia s’appuie sur ce qu’elle a observé lors des déplacements des autres compagnies et ordonne :
— Section !... Formez les rangs. À droite... Droite... En avant... Marche... Une deux... une deux !
Le sergent est étonné de voir avec quelle facilité elle a enregistré la manière de mener une section, et s’en félicite auprès du caporal qui lui aussi montre sa surprise. Arrivé devant le bâtiment :
— Section... Halte ! Section, à vos ordres ; Chef !
Le sergent les fait entrer dans une immense salle ou une dizaine de postes de tirs sont alignés et séparés par une cloison transparente ; un système de poulies et de câbles permet de ramener les cibles carrées en cartons. En face de la porte un comptoir et des armoires métalliques, fermées à clé que le caporal vient d’ouvrir, renferment les armes de tir sportif.
— Stagiaire Olivier Dosi, comme vous connaissez ces armes, je vous laisse le soin d’expliquer à vos camarades comment tirer avec précision et en sécurité. Vous faites comme si vous étiez dans votre club ; ainsi je validerai ou pas votre autorisation à venir vous entraîner sans surveillance militaire.
Olivier surpris et engaillardi par cette nouvelle, bombe le torse, lève la tête et dit :
— À vos ordres, Chef !
Il se dirige vers les armoires et demande au caporal les pistolets ...