1. À poil !


    Datte: 12/10/2020, Catégories: fh, Collègues / Travail forêt, pénétratio, Humour policier, aventure, nature, Auteur: Mirthrandir, Source: Revebebe

    ... Pensez-vous ! dis-je ironiquement. Une vraie caresse. Je ne vais d’ailleurs pas tarder à jouir !
    — Vous ne pouvez vraiment pas vous abstenir d’être odieux ?
    — Désolé. Je dois être trop vieux pour espérer changer.
    
    Je choisis une direction au hasard et avance de deux pas. Des ronces s’accrochent au bas de mes jambes et le sol est loin d’être tendre sous la plante de mes pieds nus, mais ces douleurs sont bien faibles comparées à celle qui me taraude l’entrejambe.
    
    — Ne partez pas !
    
    C’est presque un cri. Je me tourne vers elle :
    
    — On ne va pas rester assis par terre en attendant de crever de froid. Il faut sortir de ce foutu bois.
    — Comme ça ? Sans vêtements ?
    
    Elle est toujours assise, cachant sa nudité.
    
    — Vous pouvez rester là si ça vous chante. Dès que je trouve des fringues, je vous les fais suivre par colis postal.
    — Salaud !
    
    Je n’ai pas la moindre envie d’être gentil avec elle. À la limite, je me dis que cette bêcheuse n’a que ce qu’elle mérite, elle qui me couvre de son mépris depuis tant de mois, m’interdisant même de la tutoyer. Bosser toute la journée dans une banque à quelques pas de ce genre de carriériste, fut-elle bien roulée, ça vous donne rapidement le sentiment d’être pris pour un vulgaire étron, et vous prenez rapidement le parti d’être désagréable.
    
    Que les malfrats ayant braqué les guichets de l’institution nous aient choisi tous deux comme otages ne manquait assurément pas de sel !
    
    — Ne me laissez pas seule !
    
    Bon. Elle insiste, ...
    ... alors je m’arrête à nouveau et fais volte-face.
    
    — Alors, suivez-moi.
    — Vous connaissez le chemin ?
    — Absolument pas.
    — Alors, restons ici ! décide-t-elle, l’air plus horrifié que jamais.
    
    Je la regarde à nouveau :
    
    — Et on attend quoi ? Qu’on nous retrouve par miracle ?
    
    Elle ne dit rien.
    
    — Si ça vous amuse de rester le cul par terre, moi pas. Et prenez garde, il y a sans doute un tas de bestioles qui rampent vers vous : fourmis, araignées, punaises…
    — Oh ! Vous croyez ?
    
    Elle regarde autour d’elle avec effroi, mais il fait de plus en plus sombre et elle ne doit plus distinguer grand chose. Je la vois qui se lève, entourant ses seins nus de son bras et dissimulant son pubis sous sa main.
    
    — Tournez-vous ! ordonne-t-elle.
    
    Je hausse les épaules et lui tourne résolument le dos. Si ça l’amuse de faire cette gymnastique pour cacher sa nudité, libre à elle. Je me mets en marche, à l’instinct, et je l’entends qui me suit, poussant de petits cris de douleur.
    
    — C’est plein de ronces, par ici ! Je parie que vous le faites exprès !
    
    Je me retourne, et elle tente de dissimuler son corps de son mieux.
    
    — Vous n’êtes pas obligée de me suivre. Prenez le chemin qui vous plaît.
    — Retournez-vous ! hurle-t-elle. Je vous suis, mais ne vous retournez plus. Et essayez d’éviter les ronces.
    — Je fais ce que je peux, dis-je en continuant à la regarder. Vous ne voulez pas que je vous porte sur mon dos ? Ça épargnera vos petits pieds.
    — Ça vous exciterait, de me sentir ...
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