1. Québec brûle-t-il ?


    Datte: 21/04/2018, Catégories: fh, ff, ffh, fbi, couple, couplus, extracon, extraoffre, cocus, Collègues / Travail ascenseur, Oral pénétratio, fsodo, hdanus, québec, Auteur: Sweetguyqc, Source: Revebebe

    ... telle relaxation, d’un tel calme qu’il ne pouvait pas se séparer de cet enregistrement. Il se dit toutefois qu’il devrait un jour l’écouter dans un moment heureux, pour voir l’effet que ça lui ferait.
    
    — Tom, ça va ?
    
    Sans détourner la tête, il répondit :
    
    — Oui, Audrey. Rentre chez toi. Demain viendra assez vite.
    — Tu ne veux pas que je reste un peu ? Tout est prêt pour demain, tu sais…
    
    Il voulut répondre par l’affirmative mais n’en fut pas capable. Il avait toutes les raisons au monde de vouloir qu’elle reste pour partager un bon moment, et idéalement pour pouvoir goûter à ses charmes une deuxième fois. Mais il lui fit un signe négatif de la tête. Elle baissa les yeux et referma la porte derrière elle.
    
    Il finit son verre et se leva, sentant un poids sur ses épaules. Ce poids qu’il avait connu dans son ancienne vie, juste avant d’effectuer une OPA. Mais c’était différent cette fois-ci.
    
    En sortant du bureau, il vit son détachement de sécurité.
    
    — Les gars, ce soir, prenez congé.
    — Monsieur, nous ne pouvons pas…
    — Les gars, prenez congé, OK ?
    
    Sans attendre de réponse, il prit la direction de la terrasse Dufferin. Le temps était venteux, comme d’habitude dans ce quartier de la ville, et il marcha, retroussant le col de son veston quand le vent devenait insupportable. Les touristes, gambadant et souriants, prenaient des photos. Un couple de Japonais, le voyant s’approcher, lui demanda dans un anglais maladroit de les prendre en photo. Il accepta, content ...
    ... qu’ils ne le reconnaissent pas. Ce que ça faisait du bien de se faire traiter normalement ! Il leur dit même de se déplacer de côté pour avoir un meilleur arrière-plan. Il leur redonna leur téléphone, levant la main pour faire cesser le concert de remerciements et poursuivit son chemin.
    
    Il s’accota finalement à la rambarde, sortant une cigarette de ses poches et l’alluma. Cette mauvaise habitude, il la quitterait un jour, mais pas ce soir. Ce soir, il plongeait dans le vide. Et cela justifiait une cigarette.
    
    En observant le Château Frontenac, il se dit que beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts depuis que cette offre de se présenter était venue. Pourtant, cela lui semblait hier. Et tout en lui semblant hier, cela semblait dater d’une éternité. Toutes ces décisions qu’il prenait étaient-elles les bonnes ? Cette fameuse brume de guerre l’enveloppait maintenant. Une seule chose était sûre dans sa tête : il n’avait jamais rien commis d’illégal, et il priait le Ciel pour ne jamais avoir besoin d’en commettre une. Le Premier Ministre, lui et ses acolytes, en avaient commis plus d’une. Et ils devaient payer. Était-ce toutefois le bon prix ? Il écrasa sa cigarette sur le sol et recommença à marcher en direction de la place de la Francophonie.
    
    Arrivé, il vit une voiture, longue et noire, immobile, le moteur tournant. Franck, à ses côtés, le regardait.
    
    — Monsieur…
    — Merci.
    — Prêt ?
    — Je ne l’ai jamais autant été de toute ma vie.
    
    Il embarqua dans la voiture, souriant ...
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