Québec brûle-t-il ? - Histoires de Sexe

Québec brûle-t-il ?

... mit en ligne avec son cabinet. Audrey lui répondit.

— Monsieur, dans trente secondes, vous serez sur les ondes de la télévision nationale avec Arnaud Bouchard. Entrevue d’une minute.
— Merci, Audrey. Ça va ?
— Oui, merci ; et vous ?
— Oui.

Il se servit un scotch et alla se caler dans son fauteuil. Au moment où il prenait place, il entendit un grésillement caractéristique sur la ligne. Sur le téléviseur en sourdine, il voyait une image flatteuse de lui en dessous de laquelle était inscrit « Entrevue exclusive ». Si elle était exclusive, pourquoi en donnait-il trois autres dans les prochaines minutes ? Ah, ce sensationnalisme !

— Monsieur le Ministre, bonsoir.
— Bonsoir. Merci de l’invitation.
— Comment aurions-nous pu ne pas vous inviter ? Résumons la situation : le Premier Ministre, une bonne partie de son Conseil des ministres et des membres de l’opposition ont été arrêtés ce matin. Vous ralliez une partie importante de la députation derrière vous ; le Lieutenant-Gouverneur vous offre d’être Premier Ministre, et vous déclenchez pourtant des élections. Est-ce que ce portrait est exact ?
— Oui, il l’est.
— Êtes-vous tombé sur la tête ?

Il se surprit à rire, franchement.

— Non, Arnaud. Comme vous le savez, notre système parlementaire est fondé sur la prémisse que nos commettants nous font confiance pour administrer la chose publique. Suite aux révélations récentes, je considère que cette confiance n’est plus présente. J’en appelle au peuple pour qu’il ...

... décide clairement de la direction qu’il veut donner au pays.
— C’est tout un pari que vous prenez.
— Je fais confiance aux Québécois.
— Des sondages préliminaires vous donnent une avance considérable. Vous êtes une vedette. Un sauveur. La personne qui a décidé de se lever contre la corruption.
— Je n’ai fait que mon devoir.
— Monsieur, une dernière…

Il entendit à ce moment-là un cri de jouissance, à peine étouffé. Il se leva en trombe et se dirigea vers la porte entrebâillée de son bureau. Il faillit laisser tomber le téléphone d’excitation lorsqu’il vit le spectacle qui s’offrait à lui. Sara, complètement nue, était allongée de tout son long sur le divan. Une jambe sur le dossier, elle se faisait lécher par Anastasia. Cette dernière, à quatre pattes, titillait son clitoris tout en lui insérant des doigts. Sara, les yeux fermés, semblait voler d’un orgasme à l’autre. Anastasia, elle, était délicieuse à regarder, simplement ornée d’un porte-jarretelles dont le string était déjà absent. Karen, semblant en transe, léchait et pinçait les mamelons de Sara, sa main gauche bien enfouie dans son propre plaisir, à genoux à côté des ébats en cours.

— Monsieur, ça va ? Il semble y avoir un drôle de…
— Oui, désolé. Je vous entends.
— Nous vous souhaitons une bonne campagne. Nous aurons l’occasion de nous reparler.
— Assurément.

La communication fut coupée et Audrey revint en ligne.

— Monsieur, est-ce que c’était ce que je pense ?
— Audrey, laissons faire…
— Monsieur, ...