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Le Club - Partie 18
Datte: 09/10/2020, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byAgentChelateur, Source: Literotica
... d'affaire se trouvait une zone qui échappait à cette logique bien ordonnée. - Arrête la voiture, dit-il à Thierry alors que la voiture sillonnait dans une artère de la ville. Je dois aller quelque part. - Mais où? s'étonna le détective privé. - Tu le sais bien. - La « cour des miracles »! Mais je te préviens, tu ne vas rien reconnaître. - Je sais mais c'est quelque chose que je dois faire. Sans rien dire, il sortit de la voiture de emprunta une petite rue adjacente et il ne lui fallut que quelques minutes pour se retrouver sur l'avenue Fabrice Triod. Il se figea en plein milieu de cette artère piétonne large de plus de 20 mètres. Il se trouvait dans l'axe principal de ce que les habitants de Lilleland appelaient les quartiers rénovés et qui n'était qu'une succession d'immeubles anciens aux dimensions bien moins impressionnantes que les gratte-ciel des centres d'affaire qui s'étendaient alentour. Il fut frappé par l'impression de calme qui y régnait avec toutes les boutiques et bars visiblement destinés à une clientèle aisée qui s'alignaient devant lui. L'avenue était animé mais rien à voir avec la folie chamarrée dont il se souvenait de l'époque de la « cour des miracles. ». Il prit une grande respiration et ferma les yeux. Quand il les rouvrit, les souvenirs affluèrent et le monde sembla changer autour de lui au fur et à mesure qu'il avançait. Le sol soigneusement pavé disparut et il vit réapparaître le caniveau sale et les carreaux saillants sur ...
... lesquels les personnes peu attentionnées se coupaient souvent. Les trottoirs se couvrirent d'ordures en tout genre que les gens jetaient directement des étages des immeubles aux peintures tellement usées par les années que l'on se demandait même si elle avaient jamais existés. La plupart des fenêtres étaient bâchées ou recouvertes de carton pour les isoler du froid. Il avança encore et passa devant de grande arcades sombres en dessous desquelles des prostituées satisfaisaient leurs clients et des junkies se cachaient pour s'injecter leur poison dans les veines. De partout, il voyait sortir les habitants de cet univers unique qui défiait la loi et l'ordre de la mégalopole. Les ouvriers en situation irrégulières, les étudiants sans le sou, les travailleurs pauvres, les chômeurs et tous les autres marginaux. De toutes les races, de toutes les nationalités et sans distinction de taille, d'âge ou de sexe, tous mêlés dans la misère. Il entendit alors des cris et vit une troupe d'enfant qui dévalait d'une petite rue en courant. Dans ce lieu dur, les enfants n'arrêtaient jamais de courir. Il se revit alors à 10 ans courant lui-aussi tantôt pour échapper aux plus grands, tantôt -- et il n'en était pas forcément fier- après les plus petits. Il n'avait jamais eu l'impression d'être un dur dans ce monde sans pitié ou il fallait toujours jouer des poings pour s'imposer. Non, son arme à lui c'était son cerveau et sa mère avait toujours pensé qu'il s'extirperait de cet enfer mêlant drogue, ...