1. Après les "Boums"


    Datte: 09/10/2020, Catégories: ffh, campagne, amour, Oral pénétratio, fdanus, nostalgie, prememois, couple+f, Auteur: VincenLise, Source: Revebebe

    2010. Avais-je oublié, ou avais-je rejeté cette aventure au fond de ma mémoire ? Toujours est-il que c’est cette tragique information que tous les journaux diffusent, qui a servi de déclic : « Le chef (…) s’est donné la mort ».
    
    Saulieu, commune du département de la Côte-d’Or, région Bourgogne, capitale du Morvan. Voilà ce qu’on peut lire traditionnellement. Mais pour moi c’est autre chose, une part de mon enfance, de mon adolescence et plus encore.
    
    En 1990, j’avais quarante ans et je suis retournée dans cette ville pour assister à l’enterrement d’un oncle. J’étais seule car nous vivions alors un passage difficile dans notre couple. Départ de Paris le matin et retour prévu le soir. Mais ma voiture en a décidé autrement. À la sortie du cimetière elle me fait un caprice et j’ai juste le temps de la conduire au garagiste du coin. À peine ai-je mis le pied dans l’atelier de ce concessionnaire que j’entends.
    
    — Françoise ! Françoise, c’est bien toi ?
    
    Au son de cette voix, mon sang ne fait qu’un tour. Avez-vous remarqué que la voix est ce qui résiste le mieux au temps ? En tout cas, avant même de voir son visage, je sais que c’est Daniel que je vais découvrir.
    
    — Daniel ! Si je m’attendais !
    
    C’est bien lui. Nous nous enlaçons et devant la surprise des mécanos et des clients, nous reculons pour prendre une attitude plus formelle. Daniel. Vingt ans déjà. Toute mon adolescence et mes débuts de femme. Mais pour bien comprendre, je dois revenir en arrière, vers les ...
    ... années 70.
    
    ooooo00000ooooo
    
    À cette époque, nous étions toute une bande de jeunes qui cherchions à nous distraire dans cette petite ville de province, en un temps où les distractions étaient rares. À part quelques bals, il n’y avait pas grand-chose pour les jeunes. Nous avions quasiment institutionnalisé les « Boums », organisées chez ceux qui avaient de grands appartements et surtout que les parents laissaient libres de recevoir. La renommée de ces après-midi attirait même certains jeunes d’Autun et d’Avalon.
    
    Le but de ces Boums était évidemment le flirt. Attention, ce n’était pas comme maintenant. Juste danser, embrasser et éventuellement quelques caresses. Le sexe était extrêmement rare. D’abord parce que la morale et l’éducation signifiaient encore quelque chose. Mais aussi, il faut le reconnaître, nous n’avions pas les moyens de contraception actuels. Même les capotes étaient des denrées rares que seuls quelques jeunes, qui avaient été en Angleterre, gardaient pour eux. Une exception dans notre bande, Jacquy, un fils de pharmacien qui s’arrangeait pour en piquer dans l’officine de papa. Comme en plus il avait deux ans de plus que nous, celles qui voulaient essayer, allaient avec lui.
    
    Dit comme cela, cette époque et nos « coutumes » paraissent improbables. Et pourtant ! Daniel et moi formions un couple à part. Je ne sais pas comment cela est arrivé, mais nous avions passé une sorte de convention. Maintenant on dirait couple libertin, sauf que le libertinage était ...
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