1. 0215 Balade avec mon mec.


    Datte: 08/10/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... par exemple.
    
    Soudain, je repense une nouvelle fois à ce qui a failli se passer cette nuit. Est-ce que Jérém a vraiment envie de ça ? Quand sera-t-il à mesure de l’assumer ? Quand aura-t-il envie de ressayer ? Un peu plus tôt dans la journée je me suis dit que si l’envie est là, elle se manifesterait à nouveau et qu’il suffirait d’attendre. Le fait est que je n’ai pas ce temps d’attendre. Nous ne sommes pas vraiment un couple, nous ne vivons pas ensemble. Dans quelques jours, Jérém sera à Paris, et moi à Bordeaux. Nous nous verrons au mieux une fois par semaine, le week-end, certainement moins. A Paris, il pourra avoir autant de mecs qu’il voudra, des mecs autrement plus expérimentés que moi, et qui sauront s’y prendre pour satisfaire cette envie, cette curiosité. Est-ce qu’il saura m’attendre, ou est-ce que sa curiosité et son impatience vont le pousser à aller chercher ailleurs ce que je n’ai pas su lui apporter ?
    
    Jérém est-il vraiment « impatient » d'essayer ça ? Bien sûr, j’ai du mal à l’imaginer céder plus ou moins facilement son statut de mâle actif à un autre mec inconnu. Car ce serait, de son point de vue, je pense, une façon de « se rabaisser », et je ne sais pas si ça c’est quelque chose qu’il pourrait accepter. Mais si je ne lui donne pas ça, si je m’y prends mal, est-ce qu’il aura envie de ressayer avec moi, d’autant plus que es occasions vont se faire rares ? Est-ce qu’il aura envie d’attendre ? Tôt ou tard, le désir est toujours plus fort du plus fort des ...
    ... tabous. Il suffit pour cela de le laisser inassouvi assez longtemps. Est que les tentations parisiennes n’auront pas un jour raison de ses tabous ?
    
    Et j’ai bien peur que, face à ces tentations, ses promesses de ne plus me faire souffrir seront bien fragiles. D’ailleurs, il a bien dit « Je ne sais pas comment je vais gérer quand je serai à Paris… ».
    
    Oui, quand je pense à sa future vie parisienne, je suis mort d’angoisse. Mais en attendant, la jalousie et l’inquiétude que je décèle dans ses questionnements à peine voilés vis-à-vis de l’avenir de notre relation, me touchent profondément. J’ai envie de le rassurer. Je me lève, je m’approche de lui et je le serre dans mes bras.
    
    « Tu seras toujours mon Jérém à moi, personne ne pourra prendre cette place, personne ».
    
    Je lui fais des bisous dans le cou, sur la joue. Le bogoss se laisse faire. Je sens qu’il en a envie, qu’il en a besoin. Il tourne la tête, ses lèvres cherchent les miennes. C’est tellement bon ça, ces moments de complicité, cette envie de câlins, être l’un contre l’autre, les corps et les esprits si proches.
    
    Je pars enfin à la douche. Je ne traîne pas dans la salle de bain, je reviens le plus vite possible auprès de mon bobrun. Je sais que le temps m’est compté, alors j’ai envie de profiter de chaque instant que nous pouvons passer ensemble. D’autant plus que, dès que le contact visuel est coupé, mon Jérém me manque. Je deviens accroc à sa présence.
    
    Lorsque je reviens de la douche, le café vient tout ...
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