Esprit, où es-tu ?
Datte: 23/09/2020,
Catégories:
fh,
jeunes,
grosseins,
humilié(e),
cérébral,
entreseins,
Oral
nopéné,
fantastiqu,
sorcelleri,
Auteur: Rain, Source: Revebebe
... côte à côte.
Nous prenons place et le silence n’a pas le temps de s’appesantir, car le chirurgien enclenche la conversation :
— Alors Frank… Tu peux m’expliquer ? Quelle est donc cette histoire ? Qu’avez-vous fait à Mélanie pour la mettre dans un pareil état ? Et qu’as-tu fait pour avoir l’air d’être passé dans une machine à laver ? Vous vous êtes battus ? Ton visage est couvert de blessures. Vous feriez mieux de me dire tout de suite la vérité. Je n’aime pas les mensonges et je finis toujours par découvrir la vérité. Autant la dire tout de suite… ça évitera des désagréments pour tout le monde.
— Par où commencer ? balbutie Frankie.
— Mais par le début, mon garçon ! vitupère le père de Mélanie ; c’est généralement comme ça qu’on commence…
— Elle est où au fait, Mél ? Peut-être qu’elle devrait être là pour confirmer nos dires, au cas où vous nous croiriez pas, ironise Frank.
— Mélanie se repose. Elle est devenue incontrôlable et j’ai dû lui administrer un sédatif.
Je remarque que ce souvenir ravive des émotions chez la mère de Mélanie dont le visage se crispe.
— Alors ? s’impatiente le papa. J’attends une explication qui, j’espère, va me satisfaire.
Frank soutient le regard de son beau-père, mais ne pipe mot pendant un laps de temps interminable au cours duquel un profond malaise s’installe.
— ALORS ! hurle soudainement le chirurgien en saisissant Frank par le bras.
— Lâchez…
Mais la protestation de mon pote est couverte par un cri qui retentit à ...
... l’étage. S’ensuit un autre cri, plus guttural, plus bestial.
Je suis figé par l’effroi qui se distille dans mon sang. Avec Frank et Pauline, nous échangeons un regard interrogateur.
Les parents se ruent à l’étage et nous laissent dans la bibliothèque où nous restons sans bouger, ni parler, jusqu’à ce que Pauline propose :
— On devrait peut-être aller voir, non ?
— Allons-y ! renchérit Frank lorsqu’un nouveau hurlement déchire le silence de cette grande baraque.
Nous grimpons les escaliers quatre à quatre et, à quelques mètres de la chambre, un nouveau vagissement atroce gronde derrière la porte. Ce tintamarre infernal nous coupe les jambes et nous demeurons un instant immobiles, terrifiés par ce que nous pourrions découvrir.
Frank s’avance le premier, frappe une fois à la porte et entre dans la chambre sans y être invité.
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Mélanie, vêtue d’une chemise de nuit, s’agite dans son lit tandis que son père essaie de la rassurer en la prenant dans les bras, caressant ses cheveux collés par la sueur ou épongeant son front.
Elle essaie de se soustraire aux gestes d’affection de son père et beugle des insultes qu’aucun enfant ne s’autorise à employer avec ses parents. Les yeux grands ouverts, animés d’une folie dérangeante, elle promène son regard vers nous et s’exclame :
— Tiens tiens… Voilà le fils de fiotte accompagné par son petit copain et sa nouvelle pétasse.
— Mélanie, la reprend son père, je t’interdis de parler sur ce ton…
— FERME TA GUEULE ! ...