Le bidule
Datte: 19/09/2020,
Catégories:
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Auteur: SophieF., Source: Revebebe
... Genève. J’ai répondu que je n’en voyais pas la nécessité.
— Dommage ! Eh bien, j’irai seule.
M’ennuyant ensuite comme un rat mort, j’ai regretté de ne pas l’avoir accompagnée. J’ai fini par me réfugier dans ma chambre. Allongée sur le lit, je lisais quand elle est revenue, vers les 20 heures.
— Caroline ! Tu es là ?
— Mais oui, entre.
— Il faisait une chaleur épouvantable à Genève. Un temps très lourd. L’orage ne va pas tarder, quelque part. Où sont les deux autres ?
— Pas ici, apparemment. Je n’ai rien entendu.
— Elles se payent du bon temps. On va dîner en ville ?
— J’ai pas tellement faim, tu sais…
— Allez, secoue-toi.
J’ai grignoté sans grande conviction un poisson un peu fade du lac Léman.
— Pas facile de te dérider, toi ! Tu le reverras, ton mec !
Il y avait à la table voisine un jeune couple avec un bébé. Séverine m’a demandé si j’avais l’intention d’en faire un. Naturellement, un jour. Sans aucun doute. Mais plus tard.
— Oui, pas besoin d’en faire avant trente ans ! Ce sera avec Sébastien ?
— Bien sûr !
— Oh , comme tu dis ça ! Tu es jeune, tu sais.
— Vingt-deux ans, quand même.
— Moi, vingt-sept. Mais rassure-toi, ce sera sans doute avec Anthony.
Cette manie qu’elle avait, de vouloir me rassurer ! Je me demandais si elle avait acheté quelque chose pour moi à Genève, dans son sex-shop, comme elle me l’avait plus ou moins promis, mais je n’ai pas osé lui en parler. Pour le dessert, j’ai pris une tarte aux myrtilles. Pas terrible, la ...
... pâte était trop sèche et les myrtilles insipides.
Le dîner fini, que faire ? Elle proposa le cinéma. Le film projeté était débile. Alors la télé, dans la salle commune du chalet ? Pourquoi pas, on serait chez soi, au moins. Enfin, pas vraiment, et il n’y avait rien de bien intéressant non plus. Les deux autres n’étaient toujours pas là. Séverine avait de bons DVD dans sa chambre, et leur ordinateur portable. Alors, si le coeur m’en disait…
Le coeur ne m’en disait pas vraiment mais être seule dans ma chambre à déplorer l’absence de Sébastien ne me disait pas grand-chose non plus. Séverine avait la série des films de Clint Eastwood. Je les connaissais presque tous. Pendant que je les passais en revue, elle trifouillait son clavier.
— Si le Wi Fi marchait, on pourrait trouver quelque chose sur la toile… Non, impossible ! Pas de box dans les environs. Ah, tu as pris Minuit dans le jardin du bien et du mal Déjà vu. Pas toi ?
— Si. Tu sais, Séverine, je crois bien que je vais me coucher, tout simplement.
— Comme tu voudras, Caroline. Bonne nuit, fais de doux rêves.
Les deux autres sont arrivées en riant. J’ai longuement entendu des gémissements et des petits cris, à peine étouffés. Dans la chambre de Séverine, c’était le silence. J’ai regretté, évidemment, d’en être partie, ce n’était pas drôle d’être seule. Sébastien et les autres devaient être couchés dans un refuge, où il y avait peut-être des femmes. J’ai fini par m’endormir, le majeur de la main droite bien enfoncé ...