1. Antoine, par une nuit d'Août (1)


    Datte: 19/09/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Laggun, Source: Xstory

    ... l’entendais sans doute pas, mais chaque spasme qui te traverserait trouvait son écho en des gémissements étouffés.
    
    Mes mains remontaient doucement de tes cuisses à ton torse, ou à ton bassin, accompagnant les mouvements de ma tête selon un schéma précis, maîtrisé. Une caresse lorsque je m’éloignais vers le haut, et mes ongles qui s’enfonçaient dans ta peau lorsque ta verge s’enfonçait dans ma gorge.
    
    — Antoine, tu n’imagines pas comme la fellation me fait perdre la tête, je ne peux m’empêcher de gémir lorsque, les yeux aussi fermés que le sont mes voies respiratoires lorsque je te dévore, je sens ce que je croyais gonflé au maximum palpiter dans ma bouche. Comment ne pas gémir de plaisir ?
    
    Ensuite, en sentant que mon rythme lent ne s’accélérait toujours pas malgré les protestations de tes hanches, tes mains sont venues s’appuyer sur ma tête. Je sentais une émotion proche de la colère vibrer et traverser tes doigts. Prise entre tes hanches et tes mains, je me voyais obligée de suivre tout rythme que tu voudras m’imposer, du plus lent au plus soutenu.
    
    J’imagine que tu étais fou de ces sensations nouvelles (en partant du principe que personne n’aurait joué avec ta frustration comme moi je le faisais), au point où, avide de ce plaisir que ma bouche chaude et humide te procurait, tu m’imposais ce rythme soutenu, à la limite de la violence.
    
    Je te voyais, Antoine, je te voyais te transformer ...
    ... un peu, passant de cet homme doux et érotique pour lequel je vibre au simple son de sa voix à l’homme brut qui envahit ma bouche jusqu’à m’en briser les voies. Alors que tu perdais pied, ne pouvant même plus réfléchir à l’endroit où tu te trouvais, moi j’étais là.
    
    Toujours aussi docile.
    
    Subissant les assauts qui croissaient avec ton plaisir dans ma gorge, subissant les suffocations qui faisaient ruisseler des larmes sur mes joues.
    
    As-tu déjà vu quelqu’un pleurer de plaisir ?
    
    J’entendais ton souffle s’accélérer, et une de tes mains a lâché ma tête pour serrer le drap.
    
    Ton bassin marquait des coups plus intenses, plus profonds, et tu devenais fou, car tu n’avais jamais vu quelqu’un capable de ressentir ce qui s’apparente orgasme juste en te faisant une fellation.
    
    Enfin, une main sur ton ventre, je l’ai senti se contracter, et ta voix lâcher un râle rauque, sincère pendant que je conservais le rythme que tu m’avais imposé.
    
    Je calais chacun de mes gémissements sur ta respiration pour fusionner encore plus avec Toi.
    
    Et tu explosas (et moi avec toi) dans ma bouche, pendant que je diminuais cette cadence progressivement jusqu’à m’arrêter complètement. Je me suis relevée et t’ai regardé dans les yeux, puis j’ai penché un peu la tête en arrière pour que tu puisses voir ce petit mouvement dans mon cou que provoquait ma déglutition.
    
    Et je t’ai murmuré :
    
    — On a joui en même temps. 
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