1. Les Beltaynes (2)


    Datte: 18/09/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Lewis Lestrange, Source: Xstory

    ... assiette.
    
    « Parmesan ? », demanda-t-il.
    
    « De grâce, maître », répliqua Jeanne.
    
    Il ouvrit le réfrigérateur, y chercha une boîte de plastique ronde, l’en tira et, alors qu’il se retournait, Jeanne lui dit :
    
    « Merci. Mais ce que vous dites m’intéresse. Pas de cohortes de créatures, disiez-vous ? »
    
    Guillaume plongea son regard dans celui de Jeanne.
    
    « Depuis septembre, tu es la première.
    
    — N’importe quoi ! », ricana Jeanne, la gorge sèche. « Tu as passé le premier semestre à faire la teuf !
    
    — La teuf. » Guillaume écarta l’idée d’un geste du bras. « Tu as fini avec le parmesan ?
    
    — Tiens », dit-elle en lui tendant la boîte.
    
    « Non, pas la teuf du tout », reprit Guillaume. « Je viens d’une famille... comment dire... pas simple. »
    
    Un ange passa. Jeanne reprit :
    
    « Pardon, je ne voulais pas te...
    
    — Non, non, pas grave », répliqua Guillaume. « Bref, enfin. Ce que je veux dire, c’est que j’ai tout fait, ce premier semestre, pour apparaître comme le brave fêtard inoffensif. Mais je ferais n’importe quoi pour sortir de là d’où je viens. N’importe quoi, Jeanne. Je suis sérieux. »
    
    Jeanne le regarda droit dans les yeux. Elle porta une fourchette de macaronis à sa bouche. Mastiqua. Cligna des yeux.
    
    « Ta bolognaise est succulente », lâcha-t-elle.
    
    « Connasse », grommela Guillaume qui avalait lui-même une bonne bouchée de pâtes, un sourire aux lèvres.
    
    Jeanne tendit les doigts, lui prit la main.
    
    « Je te dis que je suis en train de tomber ...
    ... amoureuse de toi, espèce de con », dit-elle avec tendresse. Après un silence, elle continua : « Je veux être très claire avec toi.
    
    — Je t’en prie.
    
    — J’ai dix-huit ans.
    
    — Moi aussi.
    
    — N’attends pas une fidélité à toute épreuve de ma part.
    
    — Toi non plus.
    
    — Tu sais que je feindrai d’aimer mes amants ?
    
    — Comment entretenir l’ardeur, sinon ? »
    
    Guillaume serra la main de Jeanne dans la sienne. Il avala une deuxième bouchée de macaronis, et dit :
    
    « Ton corps t’appartient, je te signale.
    
    — Le tien aussi, au cas où tu l’aurais oublié.
    
    — Je veux juste que tu jouisses assez pour majorer cette promo.
    
    — Tu connais un meilleur stimulant ?
    
    — Ouais. Dégommer un adversaire à Street Mortal.
    
    — T’es con ! », rit Jeanne
    
    « Toi aussi ! », rétorqua Guillaume. « Regarde-nous. Deux hypocrites s’avouant tels l’un à l’autre.
    
    — Oh, ta gueule », dit Jeanne en finissant son assiette.
    
    « Donc comme dessert, pour toi, j’avais prévu ma bite », dit Guillaume.
    
    Jeanne l’empoigna sans hésitation, et dit :
    
    « Je vais baiser avec plein de mecs. Tu sais pourquoi ?
    
    — Balance, salope.
    
    — Parce que tu vas me prouver que ça peut être juste... méga bon...
    
    — Suce-moi.
    
    — Oui, mais d’abord, promets-moi que toi aussi tu baiseras d’autres meufs. Pas n’importe lesquelles.
    
    — Des bonasses, au moins ? »
    
    Il l’avait dit par bravade. Jeanne le regarda au fond des yeux, la main sur sa verge érigée.
    
    « Mec, tu vas tellement kiffer... La seule chose, » dit-elle en ...
«12...8910...»