Ce que femme veut , Dieu le veut - Histoires de Sexe

Ce que femme veut , Dieu le veut

... papes vous attend. Prenez votre temps de visiter la ville, elle est magnifique.

J’ai fini mon travail en Avignon et j’ai hâte de savoir s’ils vont être au rendez-vous fixé malgré le faux-bond de ce matin. Ils sont bien là au point de rendez-vous précis. Un peu plus et je ne les aurais pas reconnus. Je suis surpris de les retrouver tous les deux en shorts. Ils ont acheté pratiquement le même. Alain a revêtu une chemisette bleue toute neuve qui lui va bien et Valérie un chemisier de la même couleur qui met en valeur sa belle poitrine.

— Je crois que vous voilà maintenant prêts à découvrir la méditerranée. Vous n’allez pas regretter ces emplettes car la météo est très optimiste. J’ai encore un client à visiter en Arles. C’est à mon tour de faire le marché
— Vous n’êtes pas très curieux, me dit Alain avec son air étonné. Vous ne nous demandez même pas pourquoi nous ne vous avons pas attendu ce matin pour partir.
— J’ai simplement pensé que vous étiez pressés d’aller retrouver le soleil, et de tenter un petit bout de route avec un autre chauffeur. Comme je vous avais indiqué avec précision mon itinéraire… dis-je en lançant un petit clin d’œil discret à Valérie qui me fait un sourire entendu.
— Vous savez, nous avons fait une mauvaise expérience ce matin, reprit Alain. Les cinquante premiers km, pas de problème. Mais après, Valérie a fait le signe du stop et un homme s’est arrêté pour la laisser monter. J’ai accouru pour monter à mon tour, comme nous l’avions fait avec ...

... vous lors de notre première rencontre à la Flèche, dans la Sarthe. Voyant qu’il voulait l’embarquer seule, Valérie a maintenu la portière ouverte pour forcer l’homme à s’arrêter. Contraint de stopper, l’automobiliste a été très déçu, car il pensait bien emmener Valérie seule avec lui. Il nous a injuriés avant de repartir en trombe. Par chance vous êtes arrivé. Laissez-moi vous dire que votre attitude envers nous, m’étonnera toujours.
— Je pense être sincère avec vous en vous affirmant encore une fois, que je veux surtout vous offrir l’image d’un voyage de noce réussi pour tous les deux, quoiqu’il puisse nous arriver. C’est un cadeau pour moi aussi car je vous offre ce que j’aurais moi aussi voulu trouver autrefois. Ne cherchez pas à comprendre.

Ces quelques explications ont semblé éclaircir mes intentions aux yeux d’Alain.

Il est 13 heures et nous arrêtons pour le pique-nique de midi dans un petit bosquet de l’aire d’autoroute, entre Salon de Provence et Toulon. J’ai acheté une salade niçoise et de superbes melons de Cavaillon. De vraies tranches de miel comme l’indique la publicité. Mes auto-stoppeurs normands sont très détendus maintenant et savourent pleinement l’instant de ce voyage au soleil. Alain cependant soulève un petit bémol à ce bien être.

— Les cigales m’étourdissent, me dit-il.

Effectivement leurs chants emplissent l’atmosphère chaude, sèche et pesante pour ce Normand de Corneville, habitué aux vertes et fraîches prairies silencieuses de la vallée ...