1. Catherine, Annie, Paul et moi


    Datte: 16/09/2020, Catégories: fh, ff, hh, Collègues / Travail Oral pénétratio, amourcach, Auteur: Zahi, Source: Revebebe

    Note au lecteur :Le narrateur nous livre ses sensations, ses actions et ses réflexions de manière continue. Comme s’il était attaché à deux machines : une caméra subjective, et une électrode qui lirait en même temps dans ses pensées.
    
    Début Juin, chez Catherine
    
    Ce soir nous dînons chez Catherine. Il fait beau et nous descendons la rue d’un pas lent en direction du studio de Catherine, une petite annexe à la maison de ses parents. Paul sifflote la 9ème de Beethoven, les mains dans les poches, l’odeur de son parfum me monte au visage (moi, je n’en mets jamais). Soudain, entraîné par la mélodie, il se met à se balancer et à me pousser par l’épaule une fois, deux fois, après je m’éloigne le laissant taper dans l’air, il manque de tomber. « T’fais chier », dit-il, alors que le studio de Catherine est à quelques pas.
    
    — Sais-tu s’il y aura Claude et Sylvie ? dis-je en gravissant le petit perron du studio.
    — Comment je peux le savoir ? répond-il en tapant sur la porte, mais tu penses qu’elle peut recevoir plus de trois dans son studio ?
    — Eh… pourquoi pas !
    — Euuuh… pourquoi pas ! Je me mettrai sur tes genoux ! dit-il, avec un sourire vicieux.
    
    Annie ouvre la porte sur un fond de musique Rolling Stones. Corsage de soie crème et petite jupe de cuir, ongles vernis bleus et talons hauts, cheveux noirs mi-longs dégradés et effilés en haut du crâne avec des raies bleues, très rock’n’roll.
    
    — Un peu en retard, les mecs, c’est ça ? dit Annie, qui ne lit que Marc Levy.
    — ...
    ... Je l’ai attendu à la gare, grommelle Paul, en lui effleurant la joue.
    — C’est faux, dis-je, c’est moi qui l’ai attendu, en chuchotant dans son oreille, après, j’embrasse l’air.
    
    Annie sourit en prenant nos vestes. La table est prête, la porte de la cuisine est fermée. Un mélange d’odeurs de friture et de grillades et de vapeur de cuisson de semoule frappe mes narines et, tout en fixant Annie du regard, je pense à Catherine qui n’a jamais lu de livre de sa vie et qui pourrait bien être dans la cuisine, je me demande comment elle serait habillée, et je manque de trébucher sur un tabouret en pensant toujours à Catherine et si elle va coucher ce soir avec Paul. La pensée en elle-même m’agace, car je refuse l’idée d’être jaloux d’un mec qui ne lit que des précis de gestion et de marketing.
    
    — Mais où est Catherine ? dis-je en allant vers la porte de la cuisine.
    
    Annie me barre le chemin, et me colle ses petits seins.
    
    — Elle vous interdit la cuisine, surprise dans quelques minutes !
    — Surprise ! Surprise, on sent déjà la semoule, crie Paul, voulant certainement faire parvenir sa voix à Catherine.
    
    Au même moment, Catherine ouvre la porte et sort de la cuisine. Elle porte une petite robe noire sexy, des boucles d’oreilles en fausses perles et des talons hauts laqués. Sobre et resplendissante, ses longs cheveux blond-paille sont attachés derrière elle en une espèce de semi queue de cheval.
    
    — Ça fait plaisir de te voir, tu es très en beauté ce soir, tu es vraiment… ...
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