1. Les deux veuves


    Datte: 15/09/2020, Catégories: f, fh, fhh, hplusag, fplusag, couple, extracon, collection, amour, volupté, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme init, Auteur: Jeff, Source: Revebebe

    ... même les fins de semaines ou les vacances qui voyaient revenir quelques familles. Seul le bruit des grincements du vieux sommier venait hanter les nuits paisibles. Même en été, ils pouvaient forniquer fenêtres ouvertes sans déranger quiconque, et sans devoir cacher ou taire leurs ébats à trois.
    
    Mais Eugène, s’il était comblé et heureux, commençait aussi à sentir les effets de son âge. Il avait senti qu’il n’était plus toujours un amant aussi fringant qu’il l’aurait voulu.
    
    Certains soirs, il en arrivait même à redouter le moment d’aller se coucher, et de retrouver sa place entre les deux épaules chaudes et accueillantes de ses femmes. Lui qui aimait tant à sentir sur son corps la chaleur de leurs mains, la saveur de leurs bouches, il lui arrivait aussi d’en redouter les effets. Souvent, après une longue séance d’amour, les deux femmes s’offraient en spectacle, tête-bêche. Eugène sentait alors son cœur cogner de plus en plus fort, et quelques douleurs lancinantes envahissaient son buste, remontaient dans ses épaules et pouvaient engourdir ses bras par mille fourmillements, jusque dans ses mains. Et puis il mettait toujours plus de temps pour reprendre son souffle, de même qu’il lui semblait avoir de temps en temps du mal à se mettre en route.
    
    Bien entendu, ni Alice ni Mathilde n’avaient véritablement fait attention à ses petits signaux. Quelquefois même, elles se moquaient gentiment de lui, le mettant en boîte sur les « petits retards à l’allumage » qu’il pouvait ...
    ... présenter. Pour l’aider dans la montée de son excitation, elles entamaient une savante et lascive danse érotique. Un ballet lesbien des plus chauds où elles exploraient mutuellement leur intimité et jouissaient devant lui, à perdre haleine. C’était encore un des rares spectacles qui pouvaient l’émouvoir et qui obtenait de lui un résultat à peu près convenable. Mais aucune des deux n’avait pris au sérieux cette baisse de régime de sa libido.
    
    Un jour, il avait évoqué ce genre de problème devant ses copains, au bar, durant une partie de cartes. Un cercle d’amis très restreint. Chacun y était allé de sa recette miracle pour se conserver en état de fonctionnement le plus longtemps possible. Bien entendu, Eugène s’était abstenu de leur expliquer qu’il avait double travail à la maison. Personne n’aurait compris ni même peut-être ne l’aurait cru. Mais tous lui avaient donné conseils et solutions miracles, jusqu’au barman du café, un jeune gars de la ville, vigoureux et en pleine force de l’âge. Lui, il l’avait orienté vers le Viagra. Une nouvelle petite pilule miracle qui vous la maintient droite au bon moment. Il les lui avait proposés, en baissant la voix. En se penchant au-dessus de son comptoir - à titre gracieux et par amitié - il lui en avait montré le petit flacon. Eugène, toujours méfiant envers les médecins, les pharmaciens, leurs potions et leurs pilules, avait longuement hésité. Il avait commencé par mettre en pratique deux ou trois remèdes de grand-père, qu’on disait ...
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