Les deux veuves
Datte: 15/09/2020,
Catégories:
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couple,
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collection,
amour,
volupté,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... c’était un vieux et lointain souvenir qu’il n’avait jamais pensé mettre en pratique avec sa femme. Puis sa rencontre avec Mathilde avait fait remonter toutes ses frustrations, ses années de plaisirs perdus. Avec elle, il avait découvert les caresses buccales sur son sexe, elles qui savaient si étonnamment animer ou réanimer sa flamme. Elle l’avait initié aux plaisirs féminins, lui avait fait découvrir le goût salé et un peu âcre de ses liquides, elle lui avait appris à utiliser sa langue et ses doigts pour l’explorer, l’amener ainsi à la jouissance. Elle lui avait enseigné cet art consommé de la maîtrise de la montée de son plaisir pour mieux le relancer. Elle l’avait aussi initié à la sodomie, une pratique qu’il avait longtemps jugée contre nature et qui, lorsqu’il la découvrit, devait s’avérer pour lui - comme pour elle - une source presque inépuisable de plaisirs.
En cachette de Mathilde et surtout d’Alice, entre deux voyages à Bruxelles où il donnait libre cours à son extravagance sexuelle, Eugène avait replongé dans l’achat de livres et de revues licencieuses. Avec une certaine délectation, il avait découvert bon nombre de pratiques et alimenté ainsi ses fantasmes, devenant rapidement un amant délicieux. C’est au cours d’une de ses lectures qu’il avait fait la trouvaille du triolisme et qu’il avait espéré, dans son for intérieur, pouvoir en faire accepter la chose à ses deux femmes. Mais, timide, il avait eu peur de passer aux yeux d’Alice pour un être pervers, et ...
... surtout de perdre l’une ou l’autre, voire les deux. Alors, Eugène avait tu son rêve.
Pourtant, le sujet du triolisme était aussi au cœur des préoccupations des deux femmes.
Souvent, depuis leur première rencontre, elles avaient - elles aussi - évoqué cette pratique.
Mais Alice ne se sentait pas encore prête pour affronter une telle situation. C’est qu’il lui fallait évoluer à grande vitesse pour se hisser au niveau de Mathilde. Si, au début, Alice avait pensé que Mathilde était une jeune fille délurée et dévergondée, cette dernière lui avait largement ouvert les yeux sur le sexe, le plaisir et le désir féminin, l’obligeant à faire sa « révolution ». Cependant, elle procédait par petites touches, pour ne pas effarer la paysanne trop peu familiarisée avec ce sujet et un peu farouche au début.
En parler était déjà pour elle un énorme progrès, quant à passer à l’acte… C’est pourquoi Mathilde avait réfréné ses envies d’arriver à son but, évitant de brusquer les choses. Mieux, Mathilde devait aussi apporter une certaine forme de confiance. Alice, isolée dans sa ferme, n’avait que très peu l’habitude de se confier, surtout sur ce sujet.
Pour cela, Mathilde lui avait même raconté par le menu détail comment elle avait découvert sa sexualité - dans le grand dortoir froid et humide d’un internat tenu par des bonnes sœurs chez qui ses parents l’avaient inscrite. Elle lui avait aussi détaillé comment elle avait perdu sa virginité, lors d’un 14 juillet, allongée dans l’herbe ...