1. Les vacances de Mia - 3


    Datte: 14/09/2020, Catégories: Entre-nous, Les femmes, Auteur: Mia-michael, Source: Hds

    ... l'après-midi, parce que j'écris et...
    
    Elle me coupe:
    
    — Si je suis contente de ton travail, tu auras deux heures de liberté l'après-midi, en alternance avec Amira. Le soir, quand les patrons ne mangent pas ici, vous serez libres après le repas.
    
    — Bien, Madame.
    
    — Tu peux aller déballer tes affaires. Après, tu peux visiter le parc. Ils sortent ce soir, mais sois ici à sept heures pour le repas.
    
    — Je ne mange pas avec eux?
    
    — Tu rêves, ma fille! Depuis quand les bonnes mangent avec les patrons ?
    
    — C'est que mon mari...
    
    Elle me coupe à nouveau en disant:
    
    — Madame m'a dit que tu seras une bonne pendant tout le mois. Le reste ne m'intéresse pas.
    
    Léo essaie de me consoler:
    
    — Tu sais, on s'amuse mieux ici qu'avec ces...
    
    Mais sa mère le coupe sèchement:
    
    — Léo, un peu de respect!
    
    Puis elle se tourne vers moi en disant:
    
    — N’oublie pas d’être là à sept heures. Tu peux disposer.
    
    Je sors de la cuisine un peu sonnée, à nouveau. Bientôt, je serai chez les Samis (les Lapons) avec mes copines... En attendant, je monte dans ma chambre pour défaire ma valise. Quand c'est fait; j'ouvre ma tablette pour répondre à mes messages. Ensuite, je vais me balader dans le parc, avec un carnet pour prendre des notes pour mon journal.
    
    Je respire l'odeur des fleurs, je danse avec les papillons... C'est pas si grave, faire la bonne. C'est ce que je fais chez moi, en plus de mon boulot. Emma a ce qu'elle veut: mon mari. Elle va me laisser ...
    ... tranquille.
    
    ***
    
    Le soir, je vais à la cuisine. Amira est déjà là. Madame Jeannine nous présente, puis ajoute:
    
    — Faudra bien vous entendre, les filles, puisque vous ferez équipe. Mais interdiction de bavarder!
    
    On répond ensemble:
    
    — Oui, Madame.
    
    Et on se regarde en souriant. C'est une très jolie Maghrébine: elle a de grands yeux noirs d'antilope et un corps souple et sinueux. Son uniforme épouse ses courbes.
    
    On mange à quatre: Madame Jeannine, Léo, Amira et moi. C’est froid, mais bon: de la charcuterie et une salade de tomates. Amira ne mange pas de charcuteries, mais des œufs durs. On a même droit à du caviar, parce que le dessus était moisi et que Madame a dit de le jeter. Madame Jeannine enlève le moisi, c'est quand même très bon... Dès que le repas est fini, Léo s'en va, car il a un rendez-vous galant. Amira demande:
    
    — On peut aller se balader, Madame?
    
    — Vous faites ce que vous voulez, sauf entrer dans la maison. Demain, je vous attends à sept heures quinze.
    
    On lui souhaite bonne nuit et on sort. Il fait encore très chaud. Bizarrement, il y a beaucoup plus d'étoiles ici qu'à Paris. Amira me propose:
    
    — Je vais nager, ça te dit?
    
    — On a le droit?
    
    Elle rit et répond:
    
    — Pas du tout, mais on le fait quand même. Non?
    
    — Oui...
    
    Il commence à faire sombre. Je lui prends la main, elle se laisse faire. Sa main est chaude et moite. Je la serre en lui demandant:
    
    — Si on nous attrape, qu'est-ce qui va se passer?
    
    — Madame Jeannine nous donnera une corvée ...