1. Maman a tort


    Datte: 20/01/2018, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Theo-kosma, Source: Hds

    "Dialogues Interdits" : une série de mini-nouvelles sans narration, uniquement faite de dialogues. Confessions crues, drôles et surprenantes entre amis...
    
    Maman a tort
    
    — Regarde un peu… Quelle idée d’habiller sa fille comme ça ! Bas multicolores, nœud dans les cheveux, petite robe à fleurs, ballerines… rien n’y manque.
    
    — Oui, on dirait qu’elle en a acheté une avec toutes les options. Pratique les cigognes qui livrent avec accessoires !
    
    — Ça me rappelle ma mère à moi.
    
    — Elle te fringuait pareil ?
    
    — Plus ou moins. Disons que c’était la même idée, même si à l’époque les couleurs étaient moins flashys. C’est le problème avec certaines mamans : elles adorent jouer à la poupée et habillent leurs enfants comme des choses, surtout si la progéniture est de sexe féminin.
    
    — Les familles bourgeoises chrétiennes étaient dans le même état d’esprit. Elles voulaient des petits en habits du dimanche, tout beaux tout propres, comme si on venait de les pondre. Les familles plus modernes telles que la tienne ou celle de cette gamine, c’est un mélange entre héritage chrétien et influence seventies. Résultat : des vêtements sans un pli et bien comme il faut, mais plus fantaisie.
    
    — Ça reste bien mieux qu’un look de bonne petite chrétienne bourgeoise. Parce que là, c’est le meilleur moyen d’en faire une salope.
    
    — Non… ? J’aurais pas dit.
    
    — La loi des contraires, tu connais ? Plus tu es extrême sur un point, plus tes enfants deviendront l’inverse. Sois à fond dans la ...
    ... religion tu feras des athées. Carbure à la pudeur tu auras des nudistes.
    
    — Peut-être… Seulement, une mère qui habille sa fille en poupée sexy, il y a les regards des mecs, puis assez rapidement des propositions de copains de collège. Je suppose.
    
    — Contrairement aux idées reçues, les fringues de cochonnes ne donnent pas tant envie aux mecs. Ou toujours moins envie qu’un costume de nana bien sage.
    
    — Par désir de transgression tu veux dire ? Envie de défroisser ce qui a été repassé ?
    
    — Je ne sais pas ! Je n’ai pas fait d’étude sur le sujet. Peut-être, oui. En tout cas, c’est un fait.
    
    — Pourtant, le voile leur plaît pas des masses.
    
    — Le voile est l’exception qui confirme la règle. Il est tellement anti-érotique ! Pour le reste, un habit sage est au fond plus sexy qu’on le pense. Une petite jupe blanche serrée pour la messe du dimanche, ça vous moule le cul des petites gamines du seizième… je t’assure que les enfants de chœur louchent bien plus dessus que le curé. J’en sais quelque chose, je l’ai connu enfant.
    
    — Maintenant que tu me le dis… D’ailleurs y’a qu’à voir tous les fantasmes autour des uniformes d’infirmières, de religieuses… Et je te raconte pas pour les écolières japonaises. Alors que pourtant, en les habillant toutes pareilles, l’idée est de les éloigner des regards lubriques. Et c’est à cause de ta mère que t’es devenue aussi libérée ?
    
    — C’est un ensemble. Beaucoup d’évènements ont joué. Les habits ont joué leur rôle ! Qu’est-ce que tu veux, un ...
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