Baignade interdite
Datte: 10/09/2020,
Catégories:
fh,
bain,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Humour
Auteur: Gabi, Source: Revebebe
... l’est aussi dans sa vie artistique. Même sœur Elizabeth, critique sévère s’il en est, se doit de reconnaître que les progrès de sa jeune élève sont surprenants, surtout en ce qui concerne l’œuvre finale du concours, celle écrite par le mystérieux Jules Charlin que nous avons brièvement évoqué au début de cette chronique.
Or, ce talentueux compositeur, qui n’est jusqu’ici pour Clothilde que le nom inscrit sur la couverture de sa partition, va prendre dans la vie de la jeune fille une importance nettement plus envahissante.
Dans le but de flatter au maximum sa fierté de grand-mère le jour du concours, dame Marthe a envoyé ce soir-là sa petite-fille au salon de coiffure de la place de la Mairie, afin qu’elle y subisse un toilettage complet.
Dans ce temple de la permanente et du bigoudi, la seule lecture offerte à la clientèle est un assortiment de ce que l’on range habituellement sous le vocable générique de «magazines féminins». Faute de mieux, Clothilde y jette un œil distrait et un peu ennuyé.
Elle est prête à abandonner totalement une lecture aussi indigente lorsque, sur la couverture d’un magazine récent, son œil est attiré par un nom qu’elle connaît bien, celui de Jules Charlin.
Elle tourne rapidement les pages jusqu’à l’article incriminé. Cet article est l’interview d’une certaine Marilyne, mannequin de son état. Une photo en pleine page permet aux lectrices de remarquer que cette jeune femme possède tout ce qu’il faut, là où il faut, pour attirer l’œil ...
... de l’homme le plus blasé.
Cette Marilyne explique donc, à la journaliste qui l’interroge, qu’elle a rencontré le mystérieux musicien dont la traque est l’obsession de tous les paparazzis de la planète. La rencontre, qui remonte à la fin du mois de mai, a eu pour cadre une propriété de la Côte d’Azur, où une figure marquante de la jet-set avait invité quelques amis judicieusement sélectionnés. Le soir, un jeune avocat, apparemment sous l’emprise d’une forte dose d’alcool, avait confié à Marilyne que le jeune homme à l’allure de vagabond sans-le-sou qui se faisait appeler Pierre, était en réalité le fameux et célèbre compositeur Jules Charlin. Et l’avocat avait même ajouté que ledit musicien, non content d’engranger de colossaux droits d’auteur avec ses musiques de films à succès, était aussi l’héritier d’une immense fortune.
Marilyne, faisant preuve d’un opportunisme assez remarquable, alors qu’elle n’avait prêté jusque là qu’une attention plus que distraite au peu reluisant jeune homme, opte pour un changement complet d’attitude à son égard. Malheureusement pour elle, le jeune homme était loin d’être aussi nigaud qu’il n’y paraissait au premier abord, et il avait vite compris les raisons qui avaient poussé ce fort séduisant mannequin, qui avait tous les mâles de la réception à ses pieds, à s’intéresser tout à coup à un être insignifiant, mal habillé, mal coiffé, mal rasé.
Marilyne conclut ses confidences en expliquant que son ami avocat, une fois dessoûlé, lui avait ...