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0217 Une soirée et une nuit que je n’oublierai pas.
Datte: 06/09/2020, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... mis les pieds à l’asso je me suis senti bien en votre compagnie. Car vous m’avez accepté comme je suis. Et pour la première fois, je me suis senti bien avec moi-même et avec les autres. Avec vous, j’ai pu assumer qui je suis. C’est rare de trouver une ambiance comme celle de l’asso ». « Tout le monde devrait être ouvert et tolérant » fait Ginette. « Ce n’est pas une question de tolérance ». « Comment ça ? » elle s’étonne. « A moi, le mot "tolérance" ne me convient pas ». « Ah bon ? ». « Je pense que "tolérance" ce n’est ni le bon mot ni le bon état d’esprit » il continue. « Pourquoi ça ? ». « La tolérance, ce n’est pas suffisant. On tolère quelque chose que l’on a du mal à accepter ou quelque chose qui nous porte un préjudice mineur. Est-ce que l’homosexualité porte préjudice à ceux qui n’en sont pas concernés ? Je ne vois pas en quoi. Alors, pourquoi on devrait avoir du mal à l’accepter ? ». « Ca c’est bien vrai » confirme JP. « Les gays, qu’ils soient hommes ou femmes » continue Florian « ne doivent en aucun cas se contenter d’une quelconque « tolérance » à leur égard. Ils doivent exiger et obtenir une acceptation pleine et entière, sans réticences ». « L’acceptation d’une différente qu'ils n'ont pas choisie » abonde Charlène. « Le mot « tolérer » me fait réagir car il sous-entend une semi-acceptation. De plus, « tolérer » suppose un jugement selon lequel « ON » déciderait ce qui est ou pas tolérable. Mais qui peut se permettre de porter ...
... un tel jugement sur la vie privée des autres ? Qui est cet « ON », et pour qui se prend-il ? L’humanité est ainsi faite, il y a toujours eu des homos, il y en a et il y en aura toujours ». « Les familles s’inquiètent du bonheur de leurs enfants » fait Ginette « c’était le cas de ma mère au sujet de mon frère ». « Je peux comprendre que des parents ou des proches puissent s’en inquiéter. Mais si l’homosexualité était parfaitement acceptée, le bonheur serait à portée de tous. Personne ne se cacherait, de peur d’être insulté, tabassé, exclus socialement. Et il n’y aurait pas trois fois plus de suicides d’ados chez les gays ». « Parfois, ils se demandent ce qu’ils ont fait de travers pour que leur enfant soit gay » continue Ginette. « Il faudrait qu’ils comprennent très vite qu’ils n’ont rien fait de travers, car être gay ce n’est pas quelque chose « de travers ». Plus tôt ils comprennent cette vérité, mieux ça va aller pour tout le monde ». « Souvent, ils s’inquiètent aussi du « qu’on dira-t-on »… » fait Carine. « Ce qui est très con, parce que le regard des autres devrait être le dernier paramètre à prendre en compte, ça ne devrait même pas être un paramètre d’ailleurs ». « Les parents s’inquiètent aussi de ne pas avoir de petits enfants » lance Martine. « Oui, certainement. Mais ça, je trouve que c’est un brin égoïste comme inquiétude ». « Moi je pense que quand on est parents, ce qui doit primer, c’est le bonheur de l’enfant, et non pas le bonheur ...